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Un tournant pour la saga familiale des cinémas CGR

Le groupe rochelais, exploitant N°2 en France avec plus de 700 salles, va changer de main.
Un tournant pour la saga familiale des cinémas CGR
Fondée en 1966 par Georges Raymond, l’entreprise affiche une réussite spectaculaire à la fois par l’importance de son réseau de proximité et par sa capacité à innover.

Avant le covid, les cinémas CGR (Circuit Georges Raymond) attiraient 25 millions de spectateurs par an, sur ses 74 sites, donc ceux de Bayonne, Tarnos, Pau Université, Pau Saint Louis, Lescar et Tarbes.

Le groupe maritime s’est diversifié en 2017 avec le rachat du réseau Cap’Cinéma (22 salles), la reprise de la branche hôtelière CLR qui gère 17 établissements, dont le centre de Thalasso de Châtelaillon, et 7 restaurants Burger King. Au total, CGR emploie 3.000 personnes.

Cette saga familiale a franchi un pas important en 2016, en se positionnant comme un véritable concepteur et plus uniquement comme un exploitant de cinémas. CGR a ainsi créé, les salles premium ICE (Immersive Cinema Experience), qui équipent aujourd'hui plus d'une quarantaine de cinémas du réseau. Notons que malgré la crise actuelle, le groupe a ouvert 2 salles ICE en Arabie Saoudite et travaille sur le lancement d'une salle à Los Angeles et du premier ICE Theater d’Espagne,

L’ICE, ou « immersive cinema experience » repose sur des écrans latéraux, une projection laser 4K haute qualité, un son optimisé Dolby Atmos et des sièges confort. Objectif : proposer « une séance de cinéma en première classe ».

A la recherche de nouveaux actionnaires

Jocelyn Bouyssy, directeur général de CGR, vient de confirmer à Box Office Pro, la décision des actionnaires de mettre en vente l’ensemble du groupe rochelais « Luc et Charles Raymond, les héritiers du président fondateur Georges Raymond, ont décidé de passer la main. Une page se tourne et nous entrons, en toute intelligence, dans une première phase d'évaluation du groupe ».

Il a précisé à nos confrères, spécialisés dans l’information sur l’industrie du cinéma : « Cette crise nous a appris pas mal de choses. On a eu peur d’un changement de modèle économique. On a bien vu l’arrivée des plateformes, mais il y a la chronologie des médias en France. C’est un pays spécifique et bien particulier, où, signe d’un apaisement des tensions, vient d’être signé un accord avec Netflix. On s’aperçoit que maintenant, les choses s’autorégulent ».

Le dirigeant a voulu aussi faire preuve d’optimisme en s’appuyant sur l’ADN du groupe rochelais et la force d’un réseau de proximité qui a su tisser un lien solide avec ses spectateurs. « La profession a les yeux rivés sur Paris, mais il ne faut jamais oublier que la grande majorité des entrées sont faites en Province »…

On suivra de près ce changement de main de ce joyau régional que constitue CGR.

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