Crédit photo ONDICOLA.Depuis une vingtaine d'années, le Lycée Saint-Joseph d'Hasparren organise un pèlerinage en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un voyage qui se faisait à pied ou à vélo. « J'ai toujours été attiré par l'océan, alors en 2019 nous avons proposé aux élèves de réaliser ce pèlerinage par les eaux ! », commence Éric Lascombe, enseignant dans l'établissement.
Après trois années de creux, l'idée est redevenue d'actualité, mais dans une nouvelle forme. « C'était très compliqué d'organiser un pèlerinage par bateau. Mais nous avions envie de garder ce côté maritime. Nous souhaitions aussi proposer aux élèves une véritable expérience de vie, quelque chose de fort, mais aussi d'utile ».
Ainsi, grâce à l'association du même nom, c'est sur l'Atyla, un bateau tout en bois, reproduction fidèle d'un navire historique, que l'expérience aura lieu. « Il y aura plusieurs volets. Le premier, c'est le volet linguistique, puisque l'équipage sera international. Nous devrons donc parler anglais. Le second, c'est un volet technique, et qui est important pour les élèves dans le cadre de leur parcours chez nous. Le troisième volet, c'est un volet scientifique, puisque nous allons tenir un programme de suivi des cétacés dans le Golfe de Gascogne ».
C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur.
Mais c'est aussi, et surtout, une grande aventure humaine. « Nous allons passer 6 jours et 6 nuits sur un navire en pleine mer. Chacun participera activement à la vie du bateau, que ce soit sur le pont ou en cuisine. Autour de l'équipage professionnel, nous serons de véritables matelots ! », plaisante-t-il avant d'approfondir. « C'est un projet qui nous tient vraiment à cœur. Il a une résonance très positive. Alors oui, cela demande beaucoup de travail, mais cela procure également une nouvelle énergie ! ».
Cette énergie, les 15 personnes qui partiront de Bilbao le 12 septembre prochain l'ont notamment mise dans la recherche de financement. « Nous avons fait des choses assez simples, comme de la vente de crêpes, de gâteaux, une tombola, des soirées de récolte, etc. » Puis, l'établissement a également noué des relations avec des partenaires locaux, conquis par ce projet pédagogique et humain : Patagonia Bayonne, Katxi Klothing, Kupela, Idex, etc. « C'est cette recherche de fonds qui a été la phase la plus compliquée du projet. Heureusement que ces entreprises nous ont suivis et que les gens se sont impliqués ! ». Comme Lilian Haristoy, parrain du projet, et fin connaisseur du gouf de Capbreton et de ses alentours.
D'ailleurs, le Lycée Saint-Joseph est toujours ouvert aux dons. « L'idée est de pouvoir refaire ce séjour l'année prochaine, puis la suivante, etc. Nous souhaitons pouvoir offrir cette possibilité au plus de jeunes possibles ».
En attendant l'année prochaine, après cette première expérience en septembre, c'est cet hiver que l'établissement et que l'Atyla devraient se revoir. « Le navire sera à quai car c'est la période où il est entretenu, en maintenance. L'idée c'est que l'on puisse aller y travailler. Pour l'association qui possède l'Atyla, cela fera de la main-d’œuvre, et pour les élèves, cela leur permettra d'appliquer ce qu'ils apprennent au lycée (électricité, plomberie, peinture, etc.) et de réduire les coûts du voyage également ! », conclut Éric Lascombe. En voilà un projet qui tient la route ! Enfin, qui tient les vagues...
Timothé Linard
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