Effet du réchauffement climatique ? Impéritie humaine ? Sans doute les deux, toujours est-il que le docte Observatoire de la Côte aquitaine n’a pas vraiment de bonnes nouvelles à annoncer.
Le rapport qu’il a commandé au Bureau de recherches géologiques (le BRMG) devrait conclure que d’ici 2050, demain donc, ou presque, on devrait assister à un recul de 50 mètres sur la côte sableuse, et de 27 mètres sur les falaises basques. On s’inquiète ? Oui, il y a urgence.
Une érosion galopante, qui risque bien évidemment de menacer bon nombre de constructions, parfaitement légales, construites au bord de l’océan, ou pas loin. Cela fait partie des risques d’avoir une maison « les pieds dans l’eau », ou un restau à touche-touche avec la mer, mais ne prête guère au sourire. Et ce sont 270 kilomètres de littoral, de l’embouchure de la Gironde à Hendaye, qui vont être touchés.
Ce chiffre annoncé, de 50 mètres, ne constitue pas une surprise, car on a encore en mémoire la succession de tempêtes (20 en 4 mois) qui ont sculpté différemment la côte ces dernières années, en particulier il y a trois ans durant l’hiver, faisant reculer la Côte de 20 mètres, au lieu de 1 à 3 annuellement. Avec « des hauteurs significatives de vague et une puissance cumulée de la houle très nettement supérieure aux données historiques. » Un phénomène d’autant perceptible que la « recharge » naturelle de sable durant l’été a bété presque inexistante.
Face à ce phénomène inquiétant, quelle stratégie adopter ? Protéger le front de mer, évidemment, en restaurant le cordon dunaire, jusqu’à la prochaine attaque.
Cela signifie de lourds investissements et de sacrées prises de tête pour les responsables et les élus. Car les marins le savent : c’est toujours la mer qui gagne !
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