INITIATIVES RSECheminement vertueux au Domaine de La Brette

« La structure date de 1780, et nous faisons en sorte d’acheminer petit à petit cette vieille dame vers un fonctionnement plus vertueux. Avant chaque investissement, chaque achat, nous nous interrogeons à propos de son impact sur la planète » explique Olivier

Un questionnement à la base à leur philosophie, déclinée autour de trois grands axes : le structurel, les éco-gestes et le recours à l’économie locale.

Le premier concerne les travaux d’isolation engagés, le remplacement de chaudières vieillissantes, et l’installation toute récente de quatre bornes de recharge électrique pour les véhicules.

Moins visibles, mais tout aussi efficaces, les éco-gestes font partie intégrante du quotidien du domaine.

« Ce sont de petits gestes pleins de bon sens, qui, cumulés, donnent des résultats parfois plus impressionnants que les investissements structurels. Nous sommes par exemple très à cheval sur le tri, y compris auprès de nos clients, et nous avons supprimé tous les emballages individuels. Nous utilisons du vinaigre et de l’alcool ménager à 99,99 % pour nos produits d’entretien. Nous faisons du compostage, et nos poules se chargent des restes de nourriture. Nous pratiquons l’éco-pâturage avec des coupes une fois l’an pour certains espaces verts. La gestion de l’eau se fait en goutte-à-goutte pour l’arrosage du potager et des jeunes plants, et nous faisons en sorte d’introduire toujours plus de végétation pour créer de l’ombre, y compris sur les pergolas. Nos contrats d’énergie nous fournissent uniquement en éoliennes et hydraulique. À cela s’ajoute un gros travail pédagogique, car un touriste en vacances a tendance à oublier d’éteindre la lumière en partant, ou de fermer les fenêtres… Nous avons mis en place de petits panneaux explicatifs sur nos actions, de façon à rappeler ces petits gestes essentiels sans que cela soit perçu comme une contrainte, mais plutôt comme une participation à ce projet ».

De petits gestes qui font de grandes rivières, renforcés par le troisième axe : faire fonctionner l’économie locale.

« Nous privilégions le travail avec les producteurs locaux, en organisant par exemple des visites à pied pour des dégustations d’armagnac ou de vins depuis le domaine. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons constaté qu’il y avait une dizaine de voitures qui partaient chaque matin acheter du pain ; nous avons mutualisé le système en passant une commande commune. Nous faisons aussi appel aux artisans du coin. Il y a beaucoup de bon sens dans cette démarche, et nous ajoutons en permanence de nouvelles actions, comme favoriser la seconde main pour les meubles… ».

Les projets fourmillent pour la suite, notamment le recours aux moutons pour l’éco-pâturage, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures les moins visibles, ou encore la récupération de l’eau de piscine pour la réutiliser en arrosage une fois le chlore éliminé.