Faire des économies d’énergie ? Cela est devenu inévitable, tant pour préserver la planète que notre portefeuille. Car il est fort possible qu’en cas de grands froids type 1985 (et généralement, en hiver, il fait frisquet), des coupures de courant, ou au mieux une baisse d’intensité soient ordonnés. Une pénurie qui n’a absolument rien à voir avec la guerre en Ukraine, mais tout avec l’état de notre parc nucléaire, fortement dégradé : 31 réacteurs sur 56 sont encore indisponibles, pour cause de corrosion. On n’oubliera pas non plus la décision politique au plus haut niveau de fermer la centrale de Fessenheim. Résultat : les autorités demandent aux ménages français de prendre leur part des efforts nécessaires, par exemple en baissant l’usage de la climatisation et le jour venu, en limitant le chauffage à 19°. Voilà pour les particuliers.
Pas mieux pour les entreprises, qui ont vu leurs factures d’électricité s’envoler, à tel point que certaines mettent leur activité en veilleuse. Exemple Vert Marine, qui gère une trentaine de piscines publiques, dont la facture énergétique est passée de 15 à 100 millions d’euros, soit son chiffre d’affaires annuel. Ou encore les stations de ski, qui s‘interrogent à l’orée de la saison, car tel qu’annoncé, l’énergie pèserait 25 % de leur budget annuel de fonctionnement. Autant déposer la clef sous le blanc paillasson. Autre exemple symbolique, la Tour Eiffel sera plongée dans le noir dès 23h45 et à Berlin, quelque 200 bâtiments emblématiques ne seront plus éclairés la nuit, dont la Colonne de la Victoire et le château de Charlottenbourg. Et tout le reste de l’Europe va se mettre à l’unisson.
Faut-il pour autant broyer du noir ? Dans les jours qui viennent, un amendement (du groupe Renaissance – ex LREM) visant à soutenir les collectivités locales devrait être examiné par le Parlement, désireux de prendre en charge jusqu’à 50 % de la hausse des dépenses de chauffage et d’électricité des communes les plus peuplées. Pour les autres, rien, elles bénéficient du bouclier énergétique déjà mis en place pour les particuliers, sensé limiter la hausse à un étiage de 15 %. D’où la réaction de l’Association des maires de France, qui réclame un plan d’urgence afin de combattre la flambée des prix de l’énergie. L’amendement a-t-il une chance d’aboutir ? Rien n’est inscrit dans le marbre, car Les Républicains ont annoncé qu’ils ne le voteront pas, tout comme la NUPES. Pour obtenir une majorité absolue, la balle est désormais dans le camp du Rassemblement national, ce que certainement Mme Borne voulait éviter…
Comment dans notre région, les villes et les villages agissent pour économiser l’énergie ?
PresseLib’ va donner la parole aux élus, qui sont les mieux placés pour avoir un avis pertinent au plus près des habitants et des entreprises. De nombreuses initiatives ont été prises sur nos territoires.
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