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Elan Béarnais : un projet porteur de sens

Les frères Darnauzan, anciens joueurs professionnels et formés à Pau, ont préparé une intéressante solution alternative à la démarche proposée par les investisseurs américains…
INQUIÉTANT – L’Élan (brisé) Béarnais sous la menace
La Ville et l’Agglomération paloise ayant choisi de lancer une négociation exclusive avec le fonds CounterPointe, aucun autre projet de reprise et de relance du club mythique du basket français ne peut se dévoiler en détail, ni même compléter sa démarche en ayant accès aux éléments clés du dossier.

Thomas Darnauzan

Comme nous l’avons déjà évoqué, Simon et Thomas Darnauzan ont décidé, malgré tout, de réfléchir à des pistes solides pour pérenniser l’Elan Béarnais au plus haut niveau, « en puisant de nombreux atouts et de l’énergie dans les valeurs et l’identité qui ont fait merveille, il y a quelques années ».

Pour les deux frères, il ne s’agit pas d’un plan B, par rapport au projet américain. Ce projet veut ouvrir une autre possibilité pour un choix stratégique différent, totalement dédié au basket, au club lui-même, et à toute la communauté qui s’est épanouie autour, au fil des ans. Avec une dimension largement régionale.

« Face aux menaces qui pèsent sur le club, nous n’avons pas voulu rester les bras croisés. C’est le club de notre cœur, celui grâce auquel nous nous sommes formés sur le plan sportif mais aussi sur le plan humain. C’est ce qui nous fait affirmer que l’avenir de l’Elan passe par ces racines puissantes et exceptionnelles, bien entendu en les adaptant à l’époque actuelle pour qu’elles puissent s’épanouir pleinement, mais surtout durablement » précise Thomas Darnauzan.

[caption id="attachment_142562" align="alignleft" width="312"] Simon Darnauzan[/caption]

Il faut dire que la famille Darnauzan est imprégnée depuis très longtemps par cette culture portant la signature Elan Béarnais.

« Avec mes deux frères, Thomas et Mathieu, nous avons débuté le basket avec Pau Nord-Est avant de rejoindre l’Elan. Il faut dire que nous avons été élevés dans cette passion qui se dégageait autour de la Moutète à Orthez, puisque notre père, dirigeant au Crédit Agricole (partenaire historique des Vert & Blanc), a piloté le centre de formation du club », ajoute Simon.

Même s’ils ne peuvent pas donner les détails de leur plan de bataille, en raison des contraintes de cette négociation exclusive avec les Américains, les frères Darnauzan nous ont livré quelques-uns des points essentiels qui inspirent leur projet. Il est clairement très différent de celui de CounterPointe (pour lire notre dernier article, cliquez ici). Ne serait-ce parce qu’il est centré sur le club, et non pas sur des investissements immobiliers autour.

« Le basket français est à un tournant, il a déjà beaucoup évolué. Mais, il ne faut pas laisser passer l’opportunité de relancer l’Elan Béarnais pour l’inscrire à nouveau durablement au sommet de l’élite. Il doit retrouver son identité, tellement différenciante, et redevenir une marque attractive » ajoute Thomas Darnauzan qui insiste sur la nécessité de capitaliser sur la jeunesse et la formation, et de fédérer toute une région.

Une démarche qui rassemble…

Comme tout projet ambitieux passe par des moyens financiers importants et solides, Thomas et Simon Darnauzan ont validé le soutien d’un investisseur majeur. « Même si nous aurions aimé rencontrer et échanger avec les partenaires locaux, c’était impossible avec cette clause de négociation exclusive qui nous empêche d’avancer. Nous avons du coup, dû travailler de manière autonome et aujourd’hui, nous avons la garantie que notre projet est soutenu par un grand chef d’entreprise français qui apportera les moyens nécessaires, à la fois pour le rachat du club et pour son développement. Nous avons aussi des contacts très prometteurs avec d’autres partenaires potentiels, tous très motivés par l’esprit et la philosophie de notre démarche. L’objectif étant d’augmenter la masse salariale immédiatement afin d’être encore plus compétitifs ».

L’objectif des deux frères est de consolider et restructurer les fondations historiques de l’Elan pour être moins dépendant du seul volet sportif. « Notre projet intègre toute la communauté en proposant à chacune de ses composantes une expérience forte, bien au-delà des matches. Autour de l’approche 2.0, nous souhaitons privilégier la convivialité et l’esprit festif, avant, pendant et après chaque rencontre. Mais aussi hors des jours de match. Il est essentiel d’amplifier largement l’envie d’appartenance à la fois à cette grande famille et à cette très belle marque ». Les frères Darnauzan ont bien l’intention, si la Ville leur fait confiance, de remobiliser les « anciens », dont beaucoup ne demandent qu’à rendre au club un peu de ce qu’ils ont reçu à travers des moments inoubliables.

L’ancien international de rugby et ami, Jérôme Thion a été séduit par la démarche de Thomas et Simon Darnauzan et pourra apporter sa solide expérience dans le sport professionnel (marketing, communication) et bien entendu, les partenaires régionaux seront largement associés à la vie du club et à ses évolutions.

La formation est un pilier essentiel du projet. « Il y a un extraordinaire vivier dans la région qu’il faut à nouveau capter. Il faut redonner envie aux jeunes talents de venir à Pau, qu’ils privilégient le centre de formation béarnais. Mais, il faut commencer par aller les chercher, aller à leur rencontre, y compris avec l’aide d’anciens joueurs emblématiques. L’enjeu est aussi de retrouver une identité de jeu forte et une mentalité de morts de faim qui ne lâchent rien ».

Thomas, qui est à la tête de son entreprise dans le secteur de l’immobilier, et Simon, qui a développé une table réputée pour sa cuisine du terroir et sa convivialité, dans l’hyper-centre de Bordeaux, la Maison Darnauzan, ont d’ores et déjà pris leurs dispositions pour être prêts à agir immédiatement, si la Ville de Pau décide de se tourner vers leur projet.

Il est clair que leur approche a du sens et qu’elle mérite un gros coup de cœur, tellement l’Elan Béarnais doit être avant tout inscrit dans une dimension humaine hors-normes.

Affaire à suivre, donc. PresseLib’ vous tiendra au courant, évidemment.

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