Si le nom de Charles de Batz-Castelmore ne vous dit rien, peut-être que son titre sera plus révélateur : comte d’Artagnan. Si le populaire héros d’Alexandre Dumas est mort au siège de Maastricht, durant la guerre de Hollande, les Gersois mettent surtout en exergue le lieu de sa naissance, le château de Castelmore, tout près de Lupiac.
L’occasion pour la municipalité de célébrer le souvenir de son enfant le plus célèbre en préparant le lancement de la « Route d’Artagnan », qui sera inaugurée d’ici deux ans.
Ce qu’il faut savoir…
Il faut dire que le village (312 âmes) fait déjà beaucoup pour le mousquetaire. Chaque année depuis quatre ans a lieu le Festival d’Artagnan, avec pour camper le mythique personnage, un presque sosie… un Allemand originaire de Hambourg, médecin urgentiste nommé Thomas Samek, qui s’est pleinement identifié au personnage et a même offert au musée d’Artagnan un exemplaire original daté de 1700 des « Mémoires de M. d’Artagnan » de Gatien de Courtilz, un livre très rare déniché sur Internet.
Avec randonnée pédestre de huit kilomètres autour des châteaux et métairies de la famille, accompagnée par des Mousquetaires à cheval ; messe en gascon ; concert baroque par la Chorale de terroir. En sus, des duels à la rapière avec vingt escrimeurs, tirs au mousquet, à l’arquebuse et au canon. Et démonstration de savoir-faire artisanaux (teinturier, coutelier, ébéniste, tailleur de pierre, ferronnier, etc.)
Mais tout cela n’était pas suffisant pour glorifier le fidèle serviteur du roi (et ennemi de Milady, oui oui). Ainsi la municipalité vient-elle de lancer un projet de « Route européenne d’Artagnan » permettant de relier à cheval Lupiac à Maastricht, où comme chacun sait, le vaillant soldat a perdu la vie en 1673.
Soit 4.000 kilomètres à parcourir à dos de canasson, de quoi séduire les six millions de pratiquants à travers l’Europe. Ne reste plus qu’à mettre en place les infrastructures nécessaires, à l’imitation des accueils du chemin de Compostelle, où les pèlerins trouvent des demeures où se restaurer et dormir. Là, il faudra simplement ajouter un peu d’avoine.
Et si tout se passe bien, la Route d’Artagnan deviendra la 27e route culturelle européenne, pour le plus grand bonheur du Gers.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire