TALENTAriane Daguin, l’incontournable ambassadrice de la Gascogne

Cette exploitation familiale a été baptisée All One One All, histoire de reprendre la célèbre devise « Tous pour un, un pour tous ». Normal pour celle qui aligne un parcours digne d’une vraie mousquetaire… Il faut dire que cette cheffe d’entreprise multiplie inlassablement les initiatives, aux Etats-Unis et en France, avec un enthousiasme savoureux.
 
Ariane Daguin n’a que 18 ans lorsqu’elle débarque à New York en 1977, pour étudier le journalisme à l’université Columbia, et, comme la plupart des étudiants, la petite Française doit trouver un job. Après avoir été fille au pair, c’est chez un charcutier new-yorkais, bien nommé « Les Trois Petits Cochons », qu’elle fait ses premières armes. Elle commence en travaillant à mi-temps pour payer ses études.
 
Sacrée aubaine pour les Américains, Ariane a dans ses gènes toute la créativité et l’audace culinaires de son père, André Daguin, qui a accueilli dans son incontournable Hôtel de France à Auch tant de célébrités et d’amoureux de la gastronomie du Sud-Ouest. L’art du foie gras et du magret de canard, elle connaît ; elle est tombée dans la marmite dès son plus jeune âge.

Alors, lorsque l’opportunité de commercialiser le foie gras aux États-Unis se présente, elle casse sa tirelire en 1985 pour fonder, avec un ami l’entreprise D’Artagnan, destinée à commercialiser des produits de qualité, pionnière du bio bien avant que le mot ne fasse partie de notre quotidien. Une gageure dans un pays plutôt réputé pour sa malbouffe industrielle. Elle y défend bec et ongles les meilleurs éleveurs qui produisent sans avoir recours aux hormones de croissance ou autres supercheries, et dans le respect de l’animal.
 
Les Américains découvrent le foie gras - avec circonspection les premiers temps -, le poulet fermier et la viande de gibier, et ne lâcheront plus cette Française atypique, qui pendant 40 ans réveillera leurs papilles gustatives pour les sauver du hamburger-soda.
 
La vie outre-Atlantique ne sera pas pour autant un long fleuve tranquille, mais Ariane restera fermement attachée à son fil pour en découdre. À la suite d’un différend avec son associé, elle rachète ses parts pour devenir l’unique propriétaire de D’Artagnan, et affronte vaillamment les anti-gavages, les anti-viandes, les anti-tout, et même les arrêtés municipaux interdisant la commercialisation du foie gras à Chicago ou à New York.

Autre aventure, cette année, Ariane Daguin a été contactée par M6 pour participer à la sixième saison du programme « Qui veut être mon associé ? ». Elle participe au jury de la Spéciale Inventeurs, dédiée aux porteurs de projets innovants. « C’est très intéressant. J’adore. Les créateurs ont plein d’idées dans des domaines très variés ».



Les créateurs présentent leurs idées devant des investisseurs, parmi lesquels Marc Simoncini, Anthony Bourbon, Jean-Pierre Nadir ou encore Alice Lhabouz. Les candidats ont quelques minutes pour les convaincre avec un concept solide et un projet réaliste. Diffusée depuis 2020 sur M6, cette émission est une occasion d’être en relation avec des figures emblématiques du monde des affaires, prêtes à miser leur propre argent pour aider à développer de jeunes entreprises.
 
Rendez-vous bientôt sur M6 pour les deux épisodes tournés avec Ariane Daguin.
 
Au-delà de ces multiples activités, Ariane Daguin fait venir dans le Gers, chaque année, une douzaine de gros clients de D’Artagnan. Elle leur mijote une visite guidée de ses amis vignerons, producteurs et cuisiniers.

« Tout est très positif. Ce sont autant de personnes qui tombent ainsi amoureuses de la Gascogne » conclut l’inépuisable ambassadrice de la gastronomie bien de chez nous.