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Bayonne fait honneur à l’art interactif

Du « Waterlight graffiti » d’Antonin Fourneau jusqu’aux « Pixel Vandals » de Claude Billès, l’exposition « Graphic Waves » ne devrait pas manquer d’intriguer les petits et de dérouter les curieux...
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Dans le cadre du 4ème festival Points de vue et à travers l’exposition « Graphic Waves », le Didam de Bayonne met en lumière, jusqu’au 15 novembre, le travail original de 6 artistes.

Du 9 octobre au 15 novembre, se tient à Bayonne la 4ème édition du festival Points de vue, événement dédié à l’art urbain et porté par le Spacejunk Arts Center, avec au menu fresques originales sur les murs de la ville, balade sonore à Saint-Esprit, ateliers, circuits commentés mais aussi une exposition « Graphic Waves » hébergée par le Didam.

Cette dernière exposition se compose des 5 projets de 6 artistes originaux de France et d’ailleurs. On commencera par évoquer celui du local de l’étape, Claude Billès (alias 537718, originaire de Perpignan et domicilié à Bayonne), qui propose « Pixel Vandals », création qu’il définit comme « une pièce à la frontière entre art numérique et graffiti old school qui prend la forme d’une performance collective ». Une expérience sympa qui devrait égayer petits et grands.

On notera que ces 17 et 24 octobre, l’artiste animera également pour le festival Points de vue des ateliers de création plastique à partir de techniques mixtes (sérigraphie, collage, peinture, etc.).

Waterlight Graffiti, de l’eau à lumière…

L’exposition Graphic Waves accueille ensuite l’artiste marseillais Antonin Fourneau, auquel on doit le concept breveté « Waterlight graffiti ». Un concept assez simple : on parle d’un mur de LEDs dont la surface s’illumine au contact de l’eau d’une éponge ou d’un pinceau. L’artiste explique qu’il a été inspiré par la culture chinoise des murs d’expression et du « dishu », autrement dit de la calligraphie éphémère.

L’artiste méditerait actuellement sur un mur plus robuste qu’on pourrait laisser à demeure dans l’espace public. « En mélangeant un élément naturel et une technologie, les utilisateurs de Waterlight Graffiti peuvent même jouer avec la météo ou la vitesse d'évaporation. Waterlight Graffiti surprend également pendant les jours de pluie avec de véritables feux d'artifice de LED humides », explique-t-il sur le site web consacré à ce projet artistique et ludique.

Antonin Fourneau n’en est pas à son coup d’essai avec les créations lumineuses : on lui doit un amusant projet de mâchoire à LEDs (« Jawey »), et il a travaillé, pour le lancement de l’eau de parfum « Jour » d’Hermès, à des « fleurs Illumide » en papier buvard munies de petits capteurs, fleurs dont le cœur s’illuminait par contact avec le parfum. Pour le reste, l’artiste est assez inspiré par le monde des jeux vidéo et ne semble pas manquer d’humour : il avait déjà proposé à son public de jouer à Duck Hunt (célèbre jeu de la première console Nintendo) avec un pistolet-parapluie (« Shooting in the rain ») ou encore de casser du QR code (QrKanoid) ou de regarder un joystick s’amuser tout seul (Ghostpad).

Plusieurs installations interactives…

Du côté des autres artistes présents, le Bordelais Julien Gachadoat propose une installation de « design génératif » par ordinateur, confiant à la machine l’élaboration de dessins programmés et « imprimés par un robot dessinateur ». Une cinquantaine d’œuvres ont été imaginées pour l’exposition.

Le Nantais Maxime Charasson, designer graphique pour une agence luxembourgeoise et lauréat du concours Jeunes Talents du Festival international de Bande-dessinée d’Angoulême (2015), présente quant à lui « Typography Ludiq », une « installation murale associant dessin et typographie, qui réactive avec les outils d’aujourd’hui, une vieille technique d’animation apparue avant l’invention du cinéma ».

Enfin, le binôme formé par l’artiste belge Frédéric Penelle (malheureusement disparu en mars) et le vidéaste suisse Yannick Jacquet, redéploie pour cette exposition ses « Mécaniques discursives », une très séduisante installation mêlant élégamment gravure et projection vidéo, et qui mérite le coup d’œil.

En fin de compte, cette exposition « Graphic Waves », même si l’on n’est pas mordu d’art contemporain, s’avèrera pour le visiteur un bon moyen de prendre la température de l’époque. Et puis c’est gratuit, et cela fera sans nul doute travailler un peu l’imaginaire des enfants qu’on y emmènera…

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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