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Seignosse prend de plein fouet le nématode du pin

L’abattage de tous les arbres sur plus de 60 hectares est en cours pour tenter d’enrayer la contamination potentielle par ce petit ver vorace.
Seignosse prend de plein fouet le nématode du pin
Un foyer a été identifié à Seignosse, début novembre. Aussitôt, une zone de sécurité a été mise en place sur un rayon de 20 km autour de la cité balnéaire.

Ces petits vers transparents mesurent moins d’un millimètre et sont capables de tuer un pin adulte en quelques semaines. Ils sont transportés par un insecte longicorne, le Monochamus Galloprovincialis, vers l’écorce d’autres arbres.
 
Dans un rayon de 500 mètres autour du foyer détecté, tous les résineux doivent être abattus, en forêt comme dans les jardins. Avec un broyage sur place et une incinération avant le 15 février.
 
Parallèlement, une surveillance concerne un rayon de 20 kilomètres autour de Seignosse. Tous les travaux d’abattage (coupes, éclaircies, dépressages…), ainsi que les opérations d’élagage, de taille de végétaux des espèces résineuses sensibles (pins, sapins, cèdres, mélèzes, épicéas, douglas…) y sont interdits. Même chose pour tout transport de végétaux, bois et écorces issus de ces mêmes espèces, à l’exception des bois sciés et traités à la chaleur conformément à la norme NIMP15.
 
Ce périmètre touche 42 communes et une superficie d’arbres de 36.000 hectares. Sont concernées toutes les communes se trouvant dans une circonférence allant de Moliets-er-Maa, au Nord à Anglet au Sud, en passant par : Léon, Magescq, Saint-Paul-lès-Dax, Mèes, Tercis, Heugas, Saint-Lon-les-Mines, Orthevielle, Saint-Marie de Gosse, Sames, Guiche, Urt, Urcuit, Lahonce, Bayonne et Anglet.

Les entreprises contraintes de suspendre ou réduire leur activité du fait des mesures de prévention pourront bénéficier du dispositif d’activité partielle de droit commun pour le motif « circonstances exceptionnelles ». La demande doit être déposée, dans les 30 jours suivant le début de placement en activité partielle des salariés, en ligne sur le portail du gouvernement
 
Pour les propriétaires, obligés de faire abattre leurs arbres et de les faire évacuer, le coût peut être considérable. Surtout pour certains arbres autour de maisons. Du coup, certains d’entre-eux se rebellent contre l’Etat qui a prévu des indemnités ne couvrant pas toujours les frais engagés, et qui arriveront plus tard.
 
Le ministère de l’Agriculture a détaillé les indemnisations au Journal officiel. Il est prévu 400 euros par arbre contaminé ou identifié sans analyse officielle négative pour les propriétaires forestiers en zone infestée de 20 arbres et plus d’espèces sensibles au nématode. Cette somme s’élève à 3.000 euros par arbre contaminé pour les détenteurs ou propriétaires de moins de 20 arbres, et jusqu’à 4.000 euros pour les arbres de parcs et jardins de grandes dimensions.
 
Affaire à suivre

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