Lorsque l’entreprise rachète en 2016 “ILS”, filiale d’une société française en dépôt de bilan, Jacques Cettolo sait, à travers les médias, que Madagascar est un pays pauvre. Mais il est loin de s’imaginer à quel point.
« Nous nous sommes rendu compte de la misère dans laquelle était la population, et de tous les problèmes que cela entraînait : la prostitution des enfants, la malnutrition, les bidonvilles… Nous ne pensions pas que c’était aussi catastrophique. Nous avons immédiatement œuvré pour mettre en place un système d’assurance privée pour nos employés et leurs familles, car il n’existe pas là-bas de Sécurité Sociale comme en France. Aujourd’hui, nous réfléchissons à un complément pour les retraites de nos 140 salariés » explique-t-il.
Mais le constat va beaucoup plus loin, car dans les villages du sud du pays, la population meurt dans le dénuement le plus total. « Depuis quatre ou cinq ans, la rareté des pluies accentue le manque d’eau, qui ne permet plus d’irriguer les cultures. Donc, il y a moins de récoltes, moins de nourriture, tandis que les pillages se multiplient dans ces villages qui n’ont déjà pas grand-chose. La crise sanitaire qui dure depuis plus de deux ans, et le cyclone qui a frappé l’île cet hiver, sont venus ajouter encore plus de détresse… ».
L’État malgache n’étant pas en mesure d’aider ses populations, Jacques Cettolo a eu l’idée l’an dernier de créer l’association Parera SOS Madagascar, et de lancer une opération de solidarité afin de récolter de l’argent pour venir à leur secours.
La cagnotte en ligne ne récolte que 30 000 €, sur les 100 000 espérés. La majorité des dons proviennent de particuliers, de partenaires locaux - à l’image du Stade Toulousain ou des Entrepreneurs de la Gascogne Toulousaine -, et de seulement quatre communes du département qui ont participé, alors qu’elles étaient plus de 300 à être sollicitées.
« Cet argent a été confié à nos salariés sur place, qui ont acheté des denrées alimentaires de première nécessité, avant de les acheminer eux-mêmes dans les villages. C’est un début, car dès le mois de septembre, nous allons relancer une nouvelle cagnotte, en communiquant davantage pour mobiliser le plus de monde possible ».
Une plateforme pour récolter des dons est en ligne sur www.parera.fr/sos-madagascar. Et n’oubliez pas, la générosité est un boomerang : on croit aider l’autre, mais on se fait beaucoup de bien à soi… Essayez, vous verrez…
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