Et c’est ainsi qu’on boucle la boucle ; moins de poisson = poisson plus cher, de l’ordre de 40% en un an (après +40% en 2013 et +6% en 2014). C’est la loi du marché, ma pov’ Lulu !
A cela, il y a des raisons. C’est ainsi qu’on nous explique que c’est la faute de la Chine, qui s’est mise à adorer le saumon fumé, la faute du réchauffement des eaux, que c’est aussi celle d’une algue toxique qui décime les saumons du Chili, pays dont on ignore qu’il est le second producteur mondial derrière la Norvège.
La Norvège, parlons-en : pour des raisons écologistes, le pays se refuse à augmenter ses réserves et ses productions. Et cette sacrée (et délicieuse) bestiole ne se laisse pas élever n’importe où. Une mer plutôt froide, style 8° en hiver, 15 en été, ce n’est pas vers nos côtes qu’on trouve de telles conditions, quoique le saumon soit fumé chez nous en Bretagne et en Normandie et depuis peu en Aquitaine. D’où la nécessité d’importer.
Un vrai dilemme, car le Français adore le saumon fumé. Il en mange 2,6 kilos par an, et pas seulement aux fêtes carillonnées. Les enquêtes nous apprennent que nous sommes 87% à le considérer comme un produit festif, 75% estimant qu’on ne peut pas s’en passer sur les tables de fin d’année. Un plat qui en outre est riche en oméga 3 et donc réputé bon pour la santé. Mais à quel prix !
Tant qu’à faire, autant acheter local, et non norvégien, par exemple à la maison Barthouil de Peyrehorade, spécialiste des saumons fumés « en suspens » au bois d’aulne.
Une autre solution existe. Remplacer le saumon par la truite. C’est presque aussi bon, parfois meilleur, et dans notre coin, ce n’est pas ça qui manque. Hein ? Non, ne nous remerciez pas ; en revanche, les 60 journalistes de la rédaction ne savent pas où aller pour le réveillon ; si vous avez prévu un saumon fumé et avez une petite place…
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