Il s’agit des Communautés de communes : Cœur de Haute Lande, Landes d’Armagnac, Lomagne Gersoise, Artagnan de Fezensac, Armagnac Adour, Bastides et Vallons du Gers, Pays de Trie et du Magnoac.
Dans ces zones rouges, la mesure de solidarité territoriale sera lancée dès septembre dans le cadre d’une phase pilote afin de préparer sa montée en puissance à l’échelle nationale. Elle veut permettre à tous les médecins généralistes volontaires de venir renforcer, sur une partie de leur temps, l’offre de soins. Mais, ce n’est pas gagné.
Ces zones ont été définies à partir d’une cartographie élaborée sur la base des travaux de la DREES et finalisée après concertation des élus locaux par les Agences régionales de santé (ARS), en lien avec les préfets : ces zones regroupent plus de 2,5 millions de français.
Dans l’intervalle, des lieux de consultation dans ces territoires sont en cours d’identification, par les Agences régionales de santé et les élus locaux, pour offrir aux professionnels de santé solidaires des conditions d’exercice facilitées et de qualité.
« Cette cartographie était indispensable, mais les inégalités ne sont pas seulement statistiques : elles pèsent chaque jour sur la vie de millions de Français vivant dans une commune isolée, de familles ne trouvant pas de médecin traitant, de soignants souffrant d’être en première ligne, isolés » a déclaré la ministre Catherine Vautrin.
« Ce mécanisme de solidarité territoriale repose sur une conviction : l’accès aux soins ne peut plus dépendre uniquement de la bonne volonté ou du sacrifice de quelques-uns, il doit être garanti dans un principe de solidarité et de fraternité. L’engagement des médecins est la clé de la transformation que nous engageons. »
Si toute amélioration est souhaitable, on peut regretter le manque d’ambition de cette mesure qui ressemble davantage à un leurre pour tenter de faire oublier la gravité de la situation dans le pays, et particulièrement sur le bassin Adour Gascogne.
Les médecins libéraux n’ont pas tardé à réagir. Pour Jérôme Marty, président de l’UFML, « le plan Bayrou est loin du compte (…). Pau n’est pas loin de Lourdes, ce doit être pour cela que le premier ministre croit aux miracles ». Pour le Dr Fabien Quedeville, inciter les médecins de territoires bien dotés à se rendre dans un désert médical reviendrait à « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Le collectif des infirmiers libéraux en colère déplore le fait que leur profession ne soit que « mentionnée en passant, sans mesures fortes ni reconnaissance de son rôle clé dans l’accès aux soins ».
Affaire à suivre…
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