Et ce n’est pas Jean-Luc Cazaux, réélu pour cinq ans à la tête de la Fédération de Pêche 65 qui dira le contraire. « Le nombre d’adhérents a atteint les 16 000 en 2021. Nous sommes un des départements où les cartes, toutes confondues, sont les plus vendues, non seulement à des pêcheurs locaux, mais aussi à ceux de départements limitrophes ».
On a pu constater, avec la pandémie, que les gens avaient envie de se réapproprier un peu la nature
Retrouver le plaisir d’une activité de plein air, s’imprégner du calme et du paysage environnants, quoi de mieux pour se ressourcer finalement ?
« On a pu constater, avec la pandémie, que les gens avaient envie de se réapproprier un peu la nature. C’est pour cela que nous avons commencé, il y a deux ans, à établir le schéma départemental du loisir pêche, qui consiste à dresser le bilan de ce qui existe déjà, puis d’en tirer des conclusions pour l’améliorer, et faire en sorte ensuite que l’activité soit intégrée pleinement dans le tourisme “4 saisons”. Ce schéma une fois terminé, sera présenté à nos élus, pour leur montrer que la pêche peut être une activité économique importante. Nous travaillons également avec la commune de Saint-Lary, qui a déposé un dossier pour être Station Verte, et devenir la première Station Pêche des Hautes-Pyrénées » poursuit Jean-Luc Cazaux.
Le deuxième gros projet de la fédération concerne la révision du Plan Département de Gestion et de Protection du Milieu Aquatique, qui date de 1998. « Il doit garantir un alevinage raisonné et cohérent, en lien avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Cela peut aller jusqu’à la modification de la règlementation, la création de caches à poissons, de zones de frayage… Nous en sommes à l’état des lieux, l’idée étant de le terminer d’ici l’année prochaine. Après validation par le préfet, il s’appliquera aux 18 APPMA des Hautes-Pyrénées ».
Des missions qui demandent du temps donc, et des moyens humains. L’équipe est ainsi passée de 12,5 temps pleins à 16,5, entre chargés de missions, gardes-pêche… Les cinq dernières années ont été consacrées aux investissements pour la restructuration des bâtiments (la fédération étant propriétaire des piscicultures de Cauterets et Argelès-Gazost), pour un montant de 2 millions d’euros.
Nous travaillons à l’obtention d’un agrément de l’Éducation Nationale nous permettant d’intervenir dans les écoles
Regard tourné vers l’avenir, il faut penser à assurer la relève auprès des pêcheurs. « Nous travaillons sur un dossier afin d’obtenir l’agrément de l’Éducation Nationale nous permettant d’intervenir dans les écoles, pour y présenter la pêche et le milieu aquatique. Nous organisons également des animations découvertes auprès des centres aérés et des colonies. Autrefois, il y avait au moins un chasseur et un pêcheur dans les familles. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et les enfants ne découvrent pas forcément cette activité et les milieux qui y sont associés » souligne le président.
Lâcher son téléphone portable et se consacrer à l’observation de la nature, voire participer à la régulation de la faune pour éviter les modifications génétiques, c’est quand même autre chose qu’aligner des bonbons de même couleur derrière son écran, non ?...
Photos : Fédération de Pêche 65
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire