Créé en 1980 à Saint-Jean-de-Luz et installé sur la ZI de Jalday, le laboratoire Bioluz avait été racheté en 2007 par le fabricant de poches et connecteurs pour perfusions Technoflex, quant à lui établi à Bidart. Une opération qui répondait à une évidente logique de complémentarité, Bioluz étant spécialisé dans les solutions injectables, le remplissage aseptique de poches et la stérilisation terminale. Malheureusement, ou heureusement (avec le recul), l’aventure s’est soldée par un redressement judiciaire et un désengagement de Technoflex.
Le laboratoire Bioluz a été repris en 2013 par une partie de ses salariés, qui ont opté pour le format d’une Scop (société coopérative et participative), laquelle est dirigée par son pharmacien responsable Pierre Combroux, entré dans la société en 2001. Ce format, parfois décrié mais plutôt apprécié en Pays basque, présente pour le PDG l’avantage de pouvoir soutenir une stratégie de long terme, là où les modèles actionnariaux plus courus tendent à rechercher le rendement immédiat. Et au vu des résultats de Bioluz, on ne peut pas franchement lui donner tort…
Investissements en cours…
En ajoutant à cela une taille intermédiaire autorisant une certaine souplesse et réactivité, on tiendrait l’une des clés du succès récent de Bioluz, qui depuis 2019 pèse plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est-à-dire 3,5 de plus qu’il y a 7 ans. La maison compte maintenant 90 salariés qu’on devine des plus motivés, puisqu’ils se partageraient près de la moitié des bénéfices générés par le laboratoire.
Depuis plusieurs années, l’entreprise est en outre engagée dans une démarche QVT (Qualité de Vie au Travail), ainsi que dans la promotion de l’égalité professionnelle hommes-femmes. « Pour la première année de publication de la mesure de l’index d’égalité, le laboratoire Bioluz a obtenu la note de 81/100 », explique ce dernier sur son site web.
Cette année, Bioluz devrait maintenir son impressionnant rythme de croissance (+20% en 2019). Car évidemment, la société opère dans un secteur qui, lui, ne connaît pas la crise. Elle prévoit d’ailleurs d’embaucher pour atteindre une taille critique.
Elle est en train d’investir deux millions d’euros dans une nouvelle ligne de production. De plus, 300 m2 de nouveaux bureaux lui seront livrés au printemps prochain. Le laboratoire luzien soigne ainsi son développement futur et ne se contente pas… de se remplir les poches !
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
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