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    Le cognac au patrimoine immatériel de l’humanité ?

    Les professionnels espèrent bien décrocher le précieux label de l’Unesco
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    Petite question à laquelle nous sommes certains que vous ne saurez répondre : dans les milieux hip-hop américains, et dans de nombreux clips de rap, qu’appelle-t-on le « yak » ? Ah ? Vous avez la réponse ?

    Bravo, il s’agit effectivement du cognac, que les G.I après la Seconde guerre mondiale ont rapporté sur leurs terres et qui fut illico adopté par les communautés afro-américaines, par opposition au whisky, symbole des WASP (blancs d’origine anglaise). C’est donc dire l’aura planétaire de l’eau de vie de Charente, que certains veulent faire classer au « Patrimoine immatériel ».

    Ce qu’il faut savoir…

    cognacEt après tout, pourquoi pas, puisque l’appellation concédée par l’Unesco concerne les « chefs d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité ». C’est dans cette rubrique que l’on trouve le Carnaval de Binche en Belgique, les fêtes dédiées aux morts de Xochimilco au Mexique, la fauconnerie (sur treize pays), et chez nous le Fest-noz breton, ainsi que l’équitation de tradition française, le compagnonnage, la tradition du tracé dans la charpente française, la dentelle au point d’Alençon, sans oublier « le repas gastronomique des Français » ce qui avait ravi notre ego à défaut de savoir ce que cela apportait concrètement.

    cognac2Il faut croire que le label présente quelque avantage, puisque notre bien aimé cognac (avec modération et qui vous voulez) pourrait s’apprêter à relever le défi et concourir en vue de son obtention.

    Il peut il est vrai se targuer d’une histoire séculaire, remontant au XVIIIe siècle, d’un procédé d’élaboration unique, de normes et de règles de production précises, de sa double distillation en alambic de cuivre et naturellement d’une renommée mondiale (le marché principal sont les Etats-Unis à 31 %, suivis de l’Europe à 30 % puis de l’Extrême-Orient, en particulier la Chine, avec 35 %.).

    cognac1Sans oublier la perfection de ses arômes, à savourer dans un verre tulipe ou oignon. À ce propos, un petit truc de sybarite : sur le verre que vous venez de boire, et où reste une dernière goutte, posez une feuille de papier.

    Quelques heures plus tard, soulevez-la et humez. Les arômes retenus prisonniers s’envolent, plus lourds, plus subtils, débarrassés de l’alcool. Un moment de béatitude total.

    On espère que les censeurs de l’Unesco feront le test et qu’ils accorderont les yeux fermés et les papilles alertes leur label à notre bien précieux et immatériel. Il le mérite, et mieux encore !

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