C’est du peu. Le 2 juillet 2017, Bordeaux ne sera plus qu’à 2h05 de Paris, ce qui devrait donner un coup de fouet à toute l’Aquitaine. A condition toutefois que le nombre de rames de TGV soit dans le même temps augmenté. Ce qui semble avoir posé problème, la SNCF entendant n’assurer au départ que 13,5 dessertes, puis 16,5.
D’où la montée au front du tandem Juppé – Rousset, qui vient d’obtenir satisfaction : leur nombre montera à 18,5.
Ce qu’il faut savoir…
En fait, ils en demandaient 19, mais on ne va pas chicayer pour un demi train, d’autant qu’il va falloir les remplir, ces futures rames et qu’au prix où sont vendus les billets… 18,5 allers-retours par jour, cela permet d’assurer des correspondances cohérentes avec les TER en provenance de Mont-de-Marsan, de Marmande ou de Périgueux, en particulier tôt le matin avec un TGV partant de Bordeaux Saint-Jean dès 7h, avec une arrivée dans la capitale à 9h, pile poil pour s’enfermer en réunion.
Naturellement, une telle décision est davantage le résultat d’un bras de fer que d’un large consensus. D’un côté, on trouvait le président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé, et celui du Conseil régional Alain Rousset, flanqués du Pdg de Lisea, Laurent Cavrois, la filiale de Vinci, de la Fédération des usagers et de la CCI. De l’autre, la SNCF, qui parlait chiffres (un coût de 150 millions d’euros par an sur la ligne) et optimisation, un langage comptable et marketing assez éloigné de la notion de service.
Au final, ce sont bien les usagers qui semblent avoir gagné. Non seulement le nombre de dessertes est augmenté, mais de nouveaux TGV vont être livrés entre maintenant et l’an prochain, une quinzaine environ, dénommés « Euroduplex Atlantique », offrant une centaine de places de plus que les trains actuels.
De quoi accueillir les 27.000 passagers qui emprunteront chaque jour le nouveau TGV (contre 14.000 actuellement). Mais à quel prix ?
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