Cette expression, entendue à plusieurs reprises lors d’une réunion des différentes organisations patronales à Bordeaux, se retrouve chaque jour dans la bouche des dirigeants de TPE et PME.
Il ne s’agit pas d’une volonté de dramatiser la situation, mais d’un constat que chacun peut faire sur le terrain. Et les chefs d’entreprise savent, mieux que quiconque, qu'il ne faut surtout pas se voiler la face dans les tempêtes. Un passage obligé pour prendre les décisions qui s’imposent, et vite.
Dans de nombreux secteurs, l’inquiétude est hélas la même : les commandes sont en berne et les marges s’effondrent sous la pression d’une concurrence exacerbée.
L’exaspération du monde de l’entreprise est grande, comme le montre la mobilisation pour les manifestations de Bordeaux, Toulouse et Paris. Le raz-le-bol est attisé par le poids grandissant des taxes et des charges mais aussi par les nombreuses tracasseries administratives qui viennent se rajouter à une conjoncture très délicate.
Plus grave, les entrepreneurs ne croient plus les promesses des politiques et ne supportent plus qu’ils leur donnent des leçons. Après les très remarquées déclarations d’amour du premier ministre à l’Université du Medef fin août, le divorce semble désormais consommé. Cette semaine, le gouvernement et le patronat s'accusent mutuellement de contribuer au patinage du fameux « pacte de responsabilité », lancé fin décembre 2013 par le président de la République.
Une chose est sûre, l’heure est trop grave pour s’enfermer dans d’interminables querelles idéologiques. Il n’y aura pas de remède sans confiance mutuelle et bien entendu sans un travail forcené.
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