« C’est un 11 février 1858 qu’une jeune fille de 14 ans sort d’un cachot humide, noir et sale, pour aller chercher du bois mort, et ainsi mettre un peu de lumière et chaleur à la triste vie du cachot. Elle décide d’aller vers la grotte de Massabielle, car c’est un lieu communal et personne ne pourra la traiter de voleuse. Un lieu aussi malfamé… Un lieu où même le soleil n’est pas capable d’entrer tellement son orientation l’en empêche » rappelle le Sanctuaire.
Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, Bernadette entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied. » Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.
C’est là, à la grotte Massabielle, qu’aujourd’hui une foule immense vient se recueillir « pour retrouver la lumière du ciel. Une foule qui vient chercher l’eau vive, l’eau du baptême… »
Lourdes vise les 3,5 millions de pèlerins…
Des pèlerins du monde entier déferlent chaque année vers le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes qui se veut, avant tout, comme « le lieu de la guérison des corps et des cœurs où l’on vient prier humblement ».
Après la pandémie de covid, la cité mariale espère retrouver une fréquentation importante, en franchissant à nouveau la barre des 3,5 millions de pèlerins. Avant la crise, les séjours organisés en groupes représentaient 80% des nuitées enregistrées à Lourdes, avec plus de 60% d’étrangers. D’où les voyages de prospection, programmés hors saison, en Europe et dans le monde entier.
L’enjeu dépasse, bien entendu le cadre du seul Sanctuaire. Dans cette petite cité de 13.200 habitants, la venue de 3,5 millions de personnes par saison génère 3.500 emplois et 350 millions d'euros de recettes.
Lourdes est la 2e ville hôtelière de France, après Paris, avec 143 hôtels classés. Les pèlerinages font aussi vivre des cafés-restaurants et environ 200 magasins de souvenirs. La plupart des établissements est fermé hors saison, c’est-à-dire de novembre à fin mars.
La Journée mondiale du malade…
Ce 11 février, Lourdes sera naturellement mobilisée pour mettre à la première place les malades et ceux qui les servent, comme l’a rappelé le pape François en demandant « qu’on prenne soin des plus petits, des malades en particulier ».
« La maladie fait partie de notre expérience humaine. Mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon, si elle n’est pas accompagnée de soins et de compassion », a t-il ajouté.
Programme de ce samedi : messe Internationale, présidée par Mgr Jean-Marc Micas (10h), suivie de l’Angélus à la Grotte et évocation de l’apparition du jour ; possibilité de faire le geste de l’eau (14h) ; les pas de Bernadette (15h) ; chapelet à la grotte (15h30) ; louanges eucharistiques et bénédiction des malades, présidée par Mgr Micas (16h30) ; procession aux flambeaux (21h).
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