Cédric Lamaison chasse la bécasse depuis plus de 15 ans. En véritable passionné, il notait chacune de ses sorties, et a posteriori, son butin (ou non). Jusqu'alors dans le commerce, il décide de s'épanouir autour de sa passion. « J'ai d'abord créé un carnet de bécassier. C'est un petit livret qui permet aux chasseurs de noter leurs sorties, comme je le faisais. Puis j'ai eu envie de créer une marque de vêtements autour de cet univers, donc j'ai lancé Le Pairon Bécassier. Finalement, créer un salon était la suite logique, explique-t-il. Il existe de nombreux salons sur la chasse, mais aucun n'était dédié à la chasse à la bécasse ».
Car la chasse à la bécasse se veut particulière. « Il faut savoir que c'est un oiseau migrateur. Quand on part sur le terrain, on ne sait jamais si l'on va marcher des heures sans rien trouver, ou si l'on va dénicher 3, 4, voire 5 oiseaux en peu de temps. Cela change des chasses traditionnelles, comme le gros gibier, puisque l'on ne sait pas s'il y a un animal ou pas. C'est notamment cette part d'inconnu qui plaît tant ».
C'est avec le souhait de rassembler autour d'une passion commune que la première édition de cet événement a été proposée, en 2022, à l'hippodrome de Mont-de-Marsan. « Ça a été un grand succès ! On s'était dit que si l'on dépassait les 2 500 entrées, c'était très bien, et on en a presque fait le double ! Et les gens venaient de toute la France ».
Fort de ce succès, le Salon de la bécasse est de retour ce weekend. « Les animations qui étaient là l'année dernière le seront à nouveau », affirme Cédric Lamaison. Ainsi, les visiteurs pourront observer des démonstrations de chien d'arrêt, admirer le championnat du monde du lancer de béret, ou déambuler dans les allées qui accueilleront plus de 70 exposants. « C'est une trentaine de plus que l'an dernier. Nous avons décidé de créer un coin destiné aux chasses plus traditionnelles pour leur donner un peu de visibilité, et à notre échelle, les aider un petit peu. Au final, il y a de grandes marques nationales et internationales, et il y a aussi des artisans locaux ».
Une dimension importante pour les 5 personnes membres de l'association à l'organisation. « En ce sens, nous avons souhaité créer un village gourmand cette année. On sait que ça marche, à l'image des marchés des producteurs qui animent le département en été. Et puis ça nous tenait à cœur de pouvoir mettre en avant le territoire et son terroir ».
Avec une foule qui s'annonce encore une fois très éclectique, ce sera un bon moyen de leur faire découvrir la gastronomie locale. Et ça tombe bien, car cette dimension pédagogique est elle aussi partie prenante du projet. « Cette année, le Club National des Bécassiers (CNB) sera présent. Ils animeront des prises de parole autour de la bécasse, ils donneront des cours pour apprendre à lire les ailes des oiseaux, car le plumage regorge d'informations sur le sexe, l'âge, l'origine de l'animal. C'est au-delà de la chasse, c'est véritablement la bécasse que l'on met à l'honneur ».
L'an dernier, 4 500 personnes s'étaient pressées à l'hippodrome de Mont-de-Marsan. Cette année, les organisateurs aimeraient dépasser la barre des 5 000 têtes, pour continuer un développement qu'ils ne comptent pas arrêter de sitôt...
Timothé Linard
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