En ce mois d'octobre dédié à la femme et à sa santé, on s'est dit que l'on allait apporter notre pierre à l'édifice. C'est pour cela que l'on a souhaité vous parler du programme « Parenthèse », qui découle de PACTHE, une étude liée à la médecine thermale. Ce sont les Thermes Sourcéo qui ont mené la barque du projet.
Mais alors qu'est-ce que c'est ? Pendant 12 jours, 12 femmes seront accompagnées dans leur phase post-thérapeutique. Avec l'aide de nombreux professionnels, elles travailleront autour de trois axes principaux : un accompagnement nutritionnel, une activité physique régulière et un soutien et un accompagnement psychologique. « Le programme vient en relais des traitements en général très lourds et handicapants. Il accompagne la personne dans sa reconstruction physique et psychologique », explique le Docteur Laurent Millera, médecin thermal à Dax.
…On s’ouvre, on apprend, cela permet de relativiser.
« Parenthèse vise à améliorer et soulager les symptômes qui interviennent après la rémission : douleurs, sensations de brûlures cutanées, sensation d'isolement voire une dépression, prise de poids, etc. La démarche ayant été validée par la CNAM, qui a accepté pour la première fois de prendre en charge une cure thermale de moins de 18 jours, elle sera prise en charge jusqu'à 50% ». Le coût du programme, initialement fixé à 700 euros, retombe donc à 350 euros.
« On m'a proposé de devenir « testeuse » du programme », commence Chantal, retraitée, victime d'un cancer du sein. « J'ai tout de suite dit oui, même si je n'avais jamais pensé à une cure thermale étant donné que je ne souffre pas de douleurs articulaires. J'y ai vu une parenthèse bien-être, mais il s'est avéré que c'était bien plus que ça : on rencontre d'autres femmes aux parcours différents, on s'ouvre, on apprend, cela permet de relativiser ».
Car en plus des soins physiques prodigués par les professionnels des thermes, par une diététicienne, par des professeurs de sport, par une esthéticienne, et par des infirmières, l'objectif de ce séjour est aussi de soigner le mental des femmes. « J'ai eu la chance d'être très entourée par mon mari, mes amis et ma famille pendant mon traitement, et ce n'est déjà pas le cas pour toutes les femmes. Malgré ça, je ne pensais pas avoir besoin d'un psychologue. Or, il m'a permis de réaliser que je gardais le traumatisme du cancer en moi. Il m'a permis de lâcher des choses ».
Une expérience que Chantal recommande chaudement à toutes celles qui pourraient y avoir accès. « Pendant 12 jours, toute une équipe se relaie et s'occupe de nous. Elle nous informe, nous aide à passer le cap du retour à la vie normale. On repart avec une vraie sensation de bien-être et avec pas mal d'outils pour notre quotidien. Ça nous permet de combler le vide que l'on ressent après les traitements et de rebondir ».
Une première session verra officiellement le jour le 14 novembre prochain, avant qu'une seconde session soit organisée le 20 mars 2023. À l'issue des deux sessions, les participantes bénéficieront d'un accompagnement de 18 mois réalisé par les infirmières. Un moyen de s'assurer de l'efficacité du programme « Parenthèse », et de surveiller qu'aucune récidive ne pointe le bout de son nez. Car c'est aussi ça qui compte : soigner les femmes, et pour de bon.
Timothé Linard
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