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Respi : le masque révolutionnaire 100% basque

Somocap à Jatxou et Olaberria à Ustaritz, les designers Damien Saumureau et Antoine Harpagès : une équipe gagnante pour barrer la voie des airs au virus…
MASQUE RESPI 2
C’est une belle collaboration à la mode basque qui devrait se concrétiser, dès le mois de juillet, par le lancement d’un nouveau masque de protection « alliant confort, respirabilité, sécurité et durabilité ».

Avec le conseiller en innovation Damien Saumureau et l’éco-designer Antoine Harpagès, tous deux riches de leurs expériences respectives chez Decathlon, les deux PME basques Somocap et Olaberria se sont lancées dans le développement de « Respi ».

Ils sont partis d’un constat simple : « Dans le contexte de la pandémie, l’usage des masques jetables représente une quantité de déchets et de gaspillages importante. Quant aux solutions de masques lavables, majoritairement en tissu, elles nécessitent un besoin en matières premières important (matières textiles et rubans élastiques) et offrent un niveau de sécurité moindre ».

Le jeune consortium, soutenu par la Région et par la CCI de Bayonne, s’est donc fixé pour ambition de proposer « le meilleur compromis du marché entre confort et sécurité, économie d’usage et impact environnemental, le tout fabriqué à 100% en France ». En trois mots, un masque haut de gamme produit localement.

Réunion d’expertises…

Après une étude de marché, du cycle de vie d’un masque et des besoins des utilisateurs, puis encore plusieurs mois de R&D et de travail autour du design et de l’usage des propriétés du silicone, le nouveau masque Respi est en bonne voie de commercialisation : « Les premières pièces devraient sortir fin juin des presses à injecter des ateliers de Somocap », et « quelques dizaines de milliers de pièces » seront disponibles dès cet été, à partir de juillet.

Basée à Jatxou, Somocap produit ordinairement en série des pièces techniques en caoutchouc, composite et thermoplastique par moulage, transfert, injection, etc. Dirigée par Fabrice et Nathalie Sorhouet, l’entreprise emploie une quarantaine de salariés. Elle s’était déjà signalée l’an dernier en réorientant sa production vers les pièces pour respirateurs, pendant le premier confinement.

Située à Ustaritz, la Scop Olaberria, dirigée par Mikel Curutcharry, contribue pour sa part au projet grâce à son expertise dans la réalisation de moules pour l’injection thermoplastique et de silicone liquide. La société emploie 17 personnes.

Le travail commun de R&D mené par les acteurs du consortium a plus particulièrement concerné la respirabilité, l’étanchéité et le maintien du masque (pour éviter les problèmes de type buée sur les lunettes), sa durabilité et le respect de l’environnement, et bien entendu la protection qu’il procure.

Sur ce dernier point, les industriels ont fait le choix d’employer des filtres interchangeables « assurant au minimum 90% de filtration des particules de 3 microns ». De quoi viser en priorité le marché des professionnels, tout en proposant une « bonne option pour la reprise des salles de sport », car le masque répondra à la nouvelle spécification de l’Afnor pour les masques utilisés dans le cadre d’une activité sportive.

Plus d’informations

sur Somocap, cliquez ici

sur Olaberria, cliquez ici

Pour lire notre article de l’an dernier sur Somocap – c’est ici

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