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Sybaritas, le gin artisanal des bons gueuletons

Né au cœur des terres armagnacaises, le gin de Victor Edange a rejoint l’univers des bons vivants de “Gueuleton”, pour y exprimer toute l’identité de son terroir.
Une bouteille de Sybaritas, des verres avec des glaçons et des citrons sur un comptoirDR
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Gueuleton ne se contente pas de mettre les pieds sous la table pour jouir des plaisirs épicuriens de la vie. « C’est un art de vivre, un état d’esprit, une communauté ! » soulignent Vincent Bernard-Comparat et Arthur Edange, les créateurs de ces moments de plaisirs partagés.
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S’ils ont essaimé partout en France leurs “repaires” de bons vivants depuis leur tout premier Gueuleton ouvert à Agen en 2013, l’idée de rallier Victor et sa distillerie artisanale, installé à Gazaupouy sur les terres familiales, est apparue en 2017.

« J’étais à la fois agriculteur et gérant pour un vignoble, et j’avais envie de créer mon propre projet. Nous sommes petits-fils d’Armagnacais, nous connaissons la distillation depuis notre plus jeune âge, cela fait partie de notre enfance. Nous voulions une distillerie avec des produits davantage dans l’air du temps, pour rajeunir l’image de l’armagnac. Après discussion, l’idée du gin a vraiment démarré en 2018. Le temps d’élaborer les recettes, le premier Sybaristas est sorti courant 2020 » raconte Victor.

En plus des démarches administratives très longues, il a fallu faire construire un alambic en cuivre dédié à ce gin artisanal dont le nom est inspiré du mot sybarite, « celui qui recherche les plaisirs raffinés de la vie ». Sorti tout droit des ateliers internationalement reconnus de la SOFAC à Condom, il vient rejoindre l’alambic du grand-père répondant pour sa part au strict cahier des charges de l’armagnac.

L’appareil dédié à la distillation du gin, du whisky et des fruits quant à lui est à double chauffe, de type discontinu, permettant de faire bouillir une macération d’alcool et de botaniques pour recueillir les distillats qui entreront dans la composition des boissons.

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« Comme je suis producteur de pruneaux d’Agen, j’ai souhaité valoriser ma production de prune d’Ente pour arriver à une recette identitaire exprimant le terroir du Sud-Ouest. Ajoutée aux baies de genévrier, aux zestes de citrons jaunes, d’oranges et aux amendons que je récupère des noyaux de pruneaux sous forme de distillat, elle apporte un niveau qualitatif très floral. »   

Afin de relever un peu le breuvage jugé un peu faible côté masculinité, notre alchimiste y ajoute du maceron, également appelé “poivre des moines”. Paradoxalement, celui-ci avait pour la réputation de  calmer les ardeurs de ces messieurs, petite histoire qui n’a pas manqué de séduire les créateurs de Gueuleton !

Pour habiller les étiquettes de leurs bouteilles, les associés de la distillerie font appel à une amie condomoise, Inès de Chefdebien, artiste illustratrice graphiste, qui réussit à intégrer dans ses dessins tout l’univers de leur Gascogne natale, ses paysages, sa faune et sa flore sauvages, et même l’incontournable 2CV de l’équipe.

La dégustation d’un gin Sybaritas peut se faire dans les restaurants Gueuleton que l’on trouve un peu partout en France, et même en Suisse, où un premier établissement vient tout juste d’ouvrir à Genève. Mais il est également possible de s’en procurer chez les cavistes du Sud-Ouest, ou directement sur la boutique en ligne.

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Présent au salon du Made In France à Paris avec le gin Sybaritas cette année, Victor envisage la sortie d’un premier armagnac qui rejoindra la lignée des produits Gueuleton, en plus de liqueurs menthe ou citron artisanales courant 2024. Pour le whisky, issu de l’orge produite sur l’exploitation familiale, il faudra patienter encore deux ou trois ans.

« Nous y allons étape par étape, nous devons rester raisonnables et prudents sur les investissements. Notre priorité est de maintenir la qualité de nos produits. Nous nous débrouillons toujours en famille, avec des amis, des amateurs de Gueuleton qui apprécient les valeurs que l’on souhaite véhiculer. Lors des corvées, quand il faut par exemple zester les agrumes, on se réunit, on s’entraide. Le travail est fait, on crée des liens et on s’offre un bon repas. C’est comme à l’ancienne, à une époque telle qu’on l’a connue. »

Bienvenue chez les bons vivants…

Marielle Fourcade

Voir le site Gueuleton

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