Photo : DR.Théo Griffe est né il y a 32 ans. Fils de scaphandrier, il grandit à Ondres, à quelques minutes seulement de l'océan. Un combo qui lui confère un amour profond pour le grand bleu. Il s'en éloigne après le Bac pour rejoindre Tarbes, et suivre des études afin de devenir professeur d'EPS. La vie étant ce qu'elle est, avec son lot d'imprévus, c'est finalement vers une activité saisonnière que le landais se tourne, alternant entre un rôle de pisteur-secouriste en hiver, et de nageur-sauveteur en été. « Un photographe amateur, ami de ma mère, m'avait donné un appareil photo. Il me parlait beaucoup de son activité, de ses aventures. J'avais l'impression d'y être, et ça m'a donné goût à l'image et à ce qu'elle pouvait représenter. Alors pendant mes saisons, j'ai commencé à prendre des photos et à alimenter un compte Instagram ».
Des premières photos prises en 2012, puis sa passion grandit au fil des années. « Un jour, je me suis demandé pourquoi je ne tenterais pas de vendre mes photos. Alors je me suis lancé sur les marchés. Les retours des clients étaient bons, et j'étais entré dans une boucle où je faisais de plus en plus de photos, et où je pensais de plus en plus à ça. Jusqu'au jour où j'ai sauté le pas, et où j'ai décidé de me lancer à fond là-dedans ». On est alors en 2017, et Lagriffe Photographie vient de voir le jour.
En parallèle de tout ça, Théo Griffe se spécialise dans la photographie aquatique. « Comme j'ai toujours vécu au bord de l'océan, j'ai toujours eu cette connexion avec lui. Donc le prendre en photo c'était la suite logique. J'avais envie d'aller au plus près des vagues », explique-t-il. Il s'aventure ainsi dans l'eau, uniquement équipé de ses palmes et de son appareil, protégé dans un caisson étanche en plexiglas. « Ce n'est pas forcément évident, parce qu'il faut faire attention à son matériel, éviter que l'appareil ne prenne l'eau. Puis il est assez lourd, c'est plus ou moins 4kg que je porte à bout de bras dans l'océan, en plus de nager, donc mon passé sportif m'aide beaucoup. Pour faire des photos aussi proches de l'action, de toute façon, il est primordial d'être à l'aise avec l'océan ».
Ces photos sont aussi un moyen, pour celles et ceux qui ne seraient pas à l'aise avec le large, ou qui n'auraient pas ou plus l'occasion de s'en approcher, de tout de même l'apprécier. « C'est ce que j'aime à travers la photo. C'est cette faculté de pouvoir immortaliser un instant, un événement, et pouvoir le partager à tout le monde. J'essaie au maximum de retranscrire la réalité, notamment par les couleurs de mes visuels, en les laissant au plus proches du naturel. C'est l'objectif, de partager ce qu'on peut voir, le monde qui nous entoure, etc. »
COUP DE POUCE
Toujours dans cette idée de partage, tous les matins, Théo Griffe filme l'océan sur ses réseaux sociaux. « Ce n'est pas grand-chose, juste quelques minutes pendant lesquelles je marche sur la plage en filmant l'océan. Mais c'est un moyen d'offrir ça aux gens qui n'ont pas l'occasion de le vivre en vrai, et beaucoup me remercient pour ça ». Afin d'aller plus loin dans sa démarche, le photographe aimerait investir dans un caisson étanche pour protéger son téléphone afin de réaliser des vidéos en direct, depuis l'eau. « Ça me fera plaisir, et je sais que ça fera plaisir aux gens. C'est gagnant pour tout le monde ! ». Ainsi, il a ouvert une cagnotte en ligne pour l'accompagner dans son projet.
Et des idées pour développer son activité, Théo Griffe n'en manque pas. « J'ai toujours 1500 trucs en tête en même temps ! », plaisante celui qui sait qu'il doit se contenir et déléguer, ce qui est d'ailleurs en partie fait grâce à l'arrivée récente d'une alternante au sein de son entreprise. Mais des projets sont tout de même en route. Ainsi, il souhaite notamment réaliser des photos au drone, et songe même à ouvrir sa propre boutique, à Hossegor. « Aujourd'hui je suis toujours sur les marchés, mais ce n'est pas toujours évident de justifier les prix. J'ai structuré mon activité avec une boutique en ligne, et la prochaine étape c'est une boutique qui servirait aussi de galerie. Ça serait vraiment un lieu à moi, sérieux, et me représenterait ». Un moyen également de conserver le contact humain, autre dimension chère au métier du photographe...
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