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Un nouveau télescope à l’Observatoire du Pic du Midi

Ultramoderne, l’instrument servira pour la formation estudiantine et sera également accessible aux amateurs d’astronomie via l’association T60.
Installation d'un nouveau télescope à l'Observatoire du Pic du Midi de Bigorre.
À 110 ans, l’heure était venue pour le vieux télescope de 60 cm, installé au Pic du Midi, de prendre une retraite bien méritée à l’espace muséographique du site, où il restera un grand témoin de l’histoire de l’observatoire.

Et c’est un “petit jeune” de 50 cm qui est venu prendre sa place, pour proposer ses performances supérieures aux étudiants des universités.

C’est Plane Wave, la société californienne, qui a réalisé son tube optique, « basé sur la configuration dite Corrected Dall-Kirkham associant un miroir primaire de forme ellipsoïdale, un miroir secondaire sphérique et un train de lentilles correctrices de champ ».

La française Alcor System a fabriqué quant à elle la monture équatoriale, avant de procéder à l’installation du télescope au sommet du Pic du Midi. Un remplacement qui aura nécessité deux jours de démontage de l’ancien et autant pour l’installation du nouveau, plus une semaine de réglages pour être parfaitement au point.

Et c’est dans la nuit du 15 au 16 décembre 2021 que le petit “T50” a pu ouvrir les yeux sur l’immensité du ciel étoilé, en dévoilant toutes ses capacités, qu’il s’agisse d’optique ou de mécanique. « Grâce à sa courte focale, ce télescope bénéficie d’un grand champ de vue qui permet l’observation des objets étendus et peu contrastés (tels que les galaxies naines proches de la voie lactée) et une contribution à la surveillance de phénomènes transitoires, comme le suivi photométrique des étoiles ayant un système planétaire connu » précise l’université Toulouse III-Paul Sabatier, en charge de l’Observatoire Midi-Pyrénées.

Il sera sollicité par les étudiants en astrophysique, à l’image des 23 inscrits en Master à Toulouse, qui ont l’honneur - et la primeur - de le côtoyer depuis le 10 janvier. Ils seront suivis par ceux de l’université de Franche-Comté, puis de Bordeaux, qui viendront y faire à leur tour leurs observations.

« Tout comme son prédécesseur, cet équipement reste ouvert, via l’association T60, aux astronomes amateurs afin d’accroître les collaborations professionnels-amateurs et la diffusion des connaissances scientifiques auprès du grand public » tient à signaler l’université toulousaine, qui entend bien également « renforcer les partenariats professionnels-amateurs dans le suivi des événements transitoires du ciel étoilé ».

Main dans la main, vers l’infini, et au-delà !

Photos : IRAP-OMP

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