Créée en 1979 à Seignosse, la Sepp (Société d’étude et de production de panneaux) réalise toujours 40% de son chiffre d’affaires dans la fabrication d’ardoises et de tableaux velleda pour le compte de Bic, mais s’est assez largement diversifiée depuis son lancement.
Au début des années 2000, elle s’est en particulier spécialisée dans les jeux magnétiques éducatifs, qu’ils soient désormais distribués en magasin ou sur des sites marchands, vendus aux écoles ou bien encore produits (et parfois en partie conçus) à la demande d’autres créateurs, tels les calendriers magnétiques pour enfants de Ouikili, la « Boîte à limites » qui apprend aux petits à gérer leur temps d’écran, les tableaux d’éveil Bimidoux de Mimi Bergamote ou encore les jeux « magnético-rigolos » de Frigo & Co.
Ainsi, de nombreux concepteurs trouvent en Sepp Jeux un partenaire idéal pour produire en petites séries et mener à bien leurs projets.
Des jeux de fabrication française…
Chez les particuliers, Sepp est surtout connu pour son jeu-phare inspiré du concept « iOTOBO », qui à partir de 3 formes simples de magnets permet la création de personnages, d’animaux, de mandalas ou de toutes sortes de motifs. Pour les écoles, la société produit en outre 5 autres références de jeux à vocation typiquement éducative.
« Nous sommes aujourd’hui présents dans les deux tiers des écoles françaises, via nos propres jeux ou via ceux que nous développons et/ou fabriquons pour d’autres », explique Xavier Sinan, qui a pris en 2014 la suite de son grand-oncle et de son père à la tête de la société, laquelle emploie 10 personnes pour un chiffre d’affaires d’un peu plus d’un million d’euros, stable depuis plusieurs années, mais avec une marge de progression intéressante.
Car en dépit de l’impact négatif des mouvements sociaux de la fin 2018, la PME peut tout de même surfer un peu sur la vague du « made in France » : d’après l’ACFJF (Association des créateurs-fabricants de jouets français, dont Sepp Jeux est membre), ce segment pèserait aujourd’hui 15% du marché du jouet dans l’Hexagone, contre seulement 7% il y a 3 ans.
Une tendance de fond qui correspond clairement aux nouvelles attentes des parents-consommateurs. Et puis si Noël est une période importante pour Sepp Jeux, la société connaît d’autres pics d’activité dans l’année, comme en mars et à la rentrée, ce qui lui permet de réduire un peu sa dépendance à la période cruciale qui se profile.
La nouvelle gamme dans les rayons…
En ce moment, l’entreprise fait la promotion d’une nouvelle gamme « Mosa’Jeux », qui permet aux enfants de former des paysages à partir de modèles ou en faisant marcher leur propre imagination, seuls ou à plusieurs. Cette gamme comporte pour l’instant 3 références imaginées par Flor Carrascosa, graphiste basée à Lyon : « mon petit safari », « ma petite ville » et « ma petite ferme ».
Ces jeux ont été développés en lien étroit avec le milieu scolaire et sont spécialement conçus pour les 3-5 ans : « En testant un jeu de ce type avec plusieurs enfants, on s’aperçoit qu’ils communiquent entre eux pour placer telles pièces magnétiques à tels endroits, ce qui les oblige à définir ces pièces avec des mots, et ainsi à développer leur langage », explique Xavier Sinan.
On peut trouver ces Mosa’Jeux dans les magasins spécialisés comme JouéClub ou sur la plateforme internet quimpéroise JeuJouethique de « jeux et jouets en bois fabriqués en France et en Europe ».
Bien sûr, cette entreprise à taille humaine n’a pas vocation à venir chatouiller les géants du jouet, armés de leurs coûteuses licences (type Marvel ou Reine des Neiges) et de leurs nombreuses références inondant généralement les rayons à l’approche de Noël. Mais après 40 années d’existence, elle continue de creuser son sillon dans le jeu magnétique éducatif, toujours fabriqué en France d’une manière quasi-artisanale, c’est-à-dire avec un minimum d’opérations mécanisées.
Si vous étiez en quête de jeux sympas pour compléter votre panier de « blockbusters » de Noël, pensez-y !
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