C’est l’histoire du poisson rouge qui s’est fait plus gros que le bœuf, et tout cela sans éclater. E-commerçant spécialisé dans la nourriture et les accessoires pour animaux domestiques, Zoomalia est né du côté de Nice en 2009, à l’initiative de Pierre-Adrien Thollet, un jeune trentenaire qui a eu de la suite dans les idées et qui a su poser son empreinte sur un marché des plus concurrentiels.
Prix du mètre-carré oblige, l’entreprise a déménagé à Seignosse au bout de seulement deux ans, en 2011. Là, le décollage fut déjà spectaculaire en soi. Le chiffre d’affaires a atteint 1,6 million d’euros en 2012, 3,6 en 2013 et 11 en 2016, avant de s’établir à 24 millions en 2018. Pour cette année, l’entrepreneur prévoit encore 60% de croissance et 40 millions d’euros de ventes. De quoi donner le tournis à un hamster dans sa roue.
Avec un tel rythme de progression, le « pure player » de l’animalerie, qui s’est taillé en 10 ans la part du lion sur son marché, a nécessairement dû faire évoluer son organisation pour faire face à la demande. Il y a deux ans, l’entreprise a quitté Seignosse pour s’établir sur la zone Atlantisud de Saint-Geours-de-Maremne. Elle a ainsi pu déployer son administration et ses opérations logistiques sur 5.000 m2, bien loin des petites surfaces de ses débuts. Elle compte aujourd’hui 120 salariés, tant à Saint-Geours que dans ses magasins physiques ouverts à Pau et à Saint-Vincent-de-Tyrosse.
Une logistique modernisée pour passer un cap…
Après avoir investi 2 millions pour s’installer à Saint-Geours, elle commence déjà à s’y sentir à l’étroit. Elle est en train d’y créer une extension, qui devrait être inaugurée en avril prochain et couplée à un projet d’automatisation de son process logistique, évidemment l’élément-clé de la réussite de tout grand e-commerçant digne de ce nom.
Car avec 600.000 clients déjà livrés depuis sa création, un catalogue d’une quarantaine de milliers de références et 60.000 colis expédiés chaque mois, il devient probablement délicat d’assurer un traitement entièrement manuel des commandes. D’autant que Zoomalia a déjà décollé à l’international.
Outre la France, le site est disponible en Angleterre, en Belgique, en Allemagne, en Autriche ou encore en Espagne. L’export représenterait désormais autour de 15% de l’activité. Et cette proportion pourrait rapidement grimper…
L’extension et l’automatisation de son entrepôt central devraient permettre à Zoomalia de tripler sa capacité de stockage, actuellement d’environ 1.800 palettes, et ce tout en réintégrant une partie de ses opérations délocalisées à Herm. Ce projet aura nécessité un investissement de 4,5 millions d’euros. Grâce à l’automatisation d’une partie de la logistique, Zoomalia souhaite se mettre en capacité de traiter 10.000 colis par jour, contre 2.000 actuellement, mais espère aussi consacrer davantage de ressources au développement de son service client, autre facteur-clé de succès dans le e-commerce.
On notera que l’entreprise est toujours en la main de son créateur, qui en détient 82% après être remonté au capital récemment. En 2020, Zoomalia devrait ouvrir 3 nouveaux sites web et expédier ses commandes dans une douzaine de pays. Le ralentissement de sa croissance n’est donc pas pour tout de suite…
Si vous voulez en savoir davantage, allez sur zoomalia.com
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