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    Publié le Mis à jour le

    Le gouvernement mobilisera 45 milliards pour aider les entreprises

    Dans la foulée des annonces d’Emmanuel Macron, Bruno Le Maire a détaillé ce mardi le plan de soutien aux entreprises imaginé pour faire face à la crise sanitaire actuelle. Explications...
    INFLATION – Accélération annoncée jusqu’à 6,8 %
    Le coût des mesures prévues a pour l’instant été estimé par le ministre de l’économie à 45 milliards d’euros, dont 32 correspondront aux reports de charges déjà évoqués. Ces montants pourront être révisés si la crise sanitaire actuelle se prolonge.

    Sans surprise, Bruno Le Maire a repris l’expression présidentielle d’une « une guerre sanitaire » pour décrire la situation à laquelle nous devons en ce moment faire face. Un certain nombre de mesures et un plan global avaient déjà été annoncés pour apporter un soutien crucial à nos entreprises. Le ministre de l’économie les a chiffrés ce mardi lors de son intervention : « Le coût global de ce plan est de 45 milliards d’euros environ, c’est une première estimation qui pourra évoluer en fonction de la durée et de l’application des mesures », a-t-il notamment expliqué.

    D’abord, les mesures prévues touchant au chômage partiel devraient atteindre un coût global de 8,5 milliards d’euros sur deux mois, avec pour la première fois un dispositif couvrant « l’ensemble des salariés au-delà d’un smic ». Le ministre de l’économie a rappelé que l’objectif était « de pouvoir redémarrer l'économie le plus rapidement possible et donc ne pas perdre de savoir-faire et de compétences ».

    Deux milliards pour le fonds de solidarité…

    CCI Bayonne : Comment répondre aux besoins des entreprises du territoire : Favorisez la montée en compétences de vos collaborateursMais le gros morceau de ce plan d’urgence, ce seront les reports de charges fiscales et sociales, qui devraient peser quelque 32 milliards d’euros. Bruno Le Maire a au passage précisé que ces reports pourront par la suite « se transformer en annulations pour certaines entreprises, au cas par cas ».

    A ces deux mesures s’ajoute le fonds de solidarité déjà mis en place, avec 2 milliards d’euros de dépenses prévues sur deux mois. Ce fonds va essentiellement s’adresser à deux types d'entreprises : d’un côté celles dont l'activité a été fermée, comme dans la restauration, le commerce non-alimentaire et le tourisme, et de l’autre des TPE dont le chiffre d'affaires du mois de mars aurait chuté de plus de 70% entre 2019 et 2020.

    Pour être éligibles, les entreprises concernées devront avoir un chiffre d’affaires inférieur à un million d’euros. Sont prévus un « premier étage » de 1.500 euros « d’aide rapide, simple, automatique sur simple déclaration, versés par la direction générale des finances publiques », ainsi qu’un « dispositif anti-faillites » pour les entreprises en très grande difficulté employant au moins un salarié. Bruno Le Maire a également rappelé qu’un second volet toucherait bien à une garantie par l’État de tous les nouveaux prêts bancaires, et ce à hauteur de 300 milliards d’euros. « C'est une mesure massive qui est sur le modèle de ce qui a été fait par exemple en Allemagne et qui a vocation à garantir le maintien de la trésorerie pour les entreprises », s’est justifié le ministre.

    Vers une croissance négative en 2020…

    Bruno Le Maire a par ailleurs évoqué la dimension continentale et internationale de cette crise sans précédent. La France s’est dite prête à engager « des mesures immédiates de dépenses financières à hauteur d’1% du PNB européen ». Les puissances publiques européennes devraient garantir les prêts bancaires à hauteur de 1.000 milliards d’euros pour permettre la bonne continuité de la circulation de trésorerie au sein de la zone euro.

    Enfin, le ministre a expliqué avoir retenu pour cette année une prévision de croissance de -1%, qui sera inscrite au projet de loi de finances rectificatif lié à toutes ces mesures et examiné à partir de cette semaine par les députés. Un chiffre encore provisoire : « il va de soi que ce chiffre pourrait évoluer en fonction de l’évolution, d'une part, de la situation sanitaire en France et en Europe et, d'autre part, c'est un point très important, de l'évolution de la situation aux États-Unis, première économie mondiale et un des partenaires commerciaux les plus importants de la France », a insisté Bruno Le Maire.

    Plus d’informations sur le site du ministère de l’Economie – cliquez ici

     

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