C’est le cas de Biarritz, Pau et Tarbes. « Nous sommes dans une période remplie d’incertitude. En temps normal, les compagnies aériennes nous donnent leur programme de vols sur quatre mois, mais avec la pandémie, ce programme est réduit de moitié, autant dire que l’aéroport vit au jour le jour », souligne Thierry Souchet.
La situation des plateformes régionales est donc particulièrement délicate depuis le confinement et elles ont – hélas ! - peu d’espoir d’une reprise d’activité dans les prochains mois.
« Actuellement, nous réalisons 50% de notre trafic normal », note Thierry Souchet, avant d’expliquer cette activité amoindrie. « Les compagnies aériennes sont frileuses, à juste titre. Elles sont plus attentives au taux de remplissage avant de proposer des liaisons. Chez nous, celui-ci s’élève à 44 % pour le mois de septembre ».
Difficile de vanter les beautés du paysage et la qualité de vie du territoire en pleine pandémie. L’aéroport a donc suspendu ses liaisons saisonnières, qui auraient pu constituer une véritable bouffée d’oxygène en temps normal. Pour les mois à venir, l’un des objectifs prioritaires de l’aéroport palois est de conserver ses principales liaisons avec Orly, Roissy et Lyon. « Ces liaisons sont l’épine dorsale de notre site. Aujourd’hui, seuls deux avions par semaines font le trajet Pau-Orly et Orly-Pau, contre six avant la pandémie », indique Thierry Souchet.
Chaque aéroport est touché différemment selon le profil de sa clientèle, mais dans l’ensemble, tous les secteurs se sont effondrés. Biarritz devrait perdre cette année plus des deux tiers de sa fréquentation habituelle, avec 360.000 passagers contre 1,2 million. Même constat pour l’aéroport palois, qui accueille surtout une clientèle d’affaires. Il comptabilise seulement 200 000 passagers depuis le début de l’année, contre 600 000 en 2019.
« Un autre de nos objectifs est de redonner confiance aux voyageurs. Mais ce n’est pas gagné, car ils préfèrent reporter leur voyage plutôt que de prendre le risque d’être bloqué loin de chez eux. Et actuellement, les entreprises ne font pas voyager leurs collaborateurs ».
« Paradoxalement, notre secteur économique n’a jamais su voler de ses propres ailes et a toujours reçu des aides gouvernementales », explique Thierry Souchet. Pour éviter une catastrophe financière, l’aéroport va bénéficier des aides de l’État pour les entreprises en perte de vitesse, en recourant à l’activité partielle de longue durée (APLD). « Les prochains mois vont être importants ».
Contrairement au site de Biarritz, l’aéroport de Pau ne prévoit pas de plan social. L’ensemble de ses employés travaillent à 75% de leur activité. « Nous sommes dans une situation économique qui n’est pas brillante et qui risque de durer. Mais nous faisons tout notre possible pour éviter des licenciements. Les départs à la retraite ne seront cependant pas remplacés », promet Thierry Souchet.
Informations sur l’aéroport de Pau Pyrénées, cliquez ici
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