Un peu d’histoire, avec votre permission : Alba est une chaloupe sardinière à vapeur, construite en 1907 au chantier Letamendia de Ciboure, exploitée durant les printemps à la pêche, et durant les étés comme promène couillons. Oups, pardon, pour amener les touristes en mer.
D’une longueur de 14 m, d’une puissance de 12 cv, elle fut utilisée jusqu’en 1911, date à laquelle elle fut exportée en Espagne.
Et depuis, plus rien. Jusqu’au jour où l’asso Trois-mâts basque (dirigée par Yann Maus, un industriel, Michel Péry, ancien commandant du Belem et Boris Solin, ancien commandant de la base navale de l’Adour) s’est mis en tête de recréer à l’identique Alba, afin de faire naviguer le public sur des bateaux traditionnels basques. Aussi s’est-elle rapprochée du chantier Marin, lancé en 1937 par Grégoire, le charpentier naval, grand-père de l’actuel dirigeant, Julien.
Avec un cahier des charges à tenir : respecter les techniques de construction ancestrales, tout en s’inscrivant dans le cadre légal du transport de passagers, puisqu’Alba servira plus tard à transporter les visiteurs du chantier afin d’assister à la reconstruction du trois-mâts Biscaye (fin en 2026) et du musée qui sera dédié au patrimoine maritime basque, à Socoa, dès 2020.
Le programme annoncé ne laisse rien au hasard : pour cette année, on effectue les tracés et on fabrique les gabarits. L’an prochain, on pose la quille en janvier, puis les bordés en mai-juin, les membrures en juillet-août, les serres en septembre, les cloisons en octobre-novembre, les barrots en décembre. Et enfin en 2020, on pose en janvier et février le pont et les hiloires, avant d’effectuer les finitions en mars-avril et de mettre à l’eau à l’été.
En résumé, on a hâte de s’installer sur les bancs d’Alba, et qui sait, de se prendre pour un pêcheur d’antan, de ceux qui ont fait la gloire de la côte basque.
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