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    Bientôt des baleines volantes en Nouvelle Aquitaine !

    Lors du dernier salon du Bourget, le consortium parisien Flying Whales a annoncé qu’il implanterait dans la région la première ligne d’assemblage de ses zeppelins du futur...
    BALEINES VOLANTES – Le méga dirigeable collecte des millions
    La nouvelle génération de dirigeables LCA60T, « gonflés » à l’hélium, permettra le transport de marchandises lourdes et/ou volumineuses depuis ou vers des zones difficiles d’accès. Le site d’assemblage néo-aquitain, dont la localisation exacte devrait être décidée cet été, entrera en service en 2021.

    C’est une preuve supplémentaire de l’attractivité de la Nouvelle Aquitaine, qui a finalement devancé les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France, Occitanie et Sud (ex-PACA) et emporté la décision du consortium Flying Whales : elle accueillera bien la première ligne d’assemblage du LCA60T (pour Large Capacity Airship 60 Tons), cette « baleine volante » appelée à transporter, prendre et/ou déposer de lourdes charges dans des zones isolées ou dépourvues d’infrastructures.

    Ce très imposant modèle de dirigeable (154 m de long, 42 de haut et 60 de large), composé d’une structure en carbone où seront logées de grandes cellules remplies d’hélium, sera assemblé à partir de 2021 dans deux hangars de 200 m de long et de 60m de haut. Autant dire qu’il s’agira d’un site hors normes. L’investissement est estimé à 90 millions d’euros et devrait déboucher sur la création d’au moins 200 emplois. Sur ce site néo-aquitain, 12 de ces « zeppelins du futur » seront construits chaque année. On n’a sûrement pas fini d’en parler…

    Notre baleine volante, longue comme deux A380 et haute comme un immeuble de 12 étages, pourra donc transporter, dans son immense soute de 80x8x5m ou bien sous élingues, une charge totale de 60 tonnes, et ce à une vitesse de croisière… de 100 km/h !

    Par sa stabilité en vol stationnaire et par sa consommation de carburant 20 fois moindre (via une propulsion hybride électrique), ce dirigeable se positionne déjà en sérieux concurrent de l’hélicoptère. Et par rapport aux bons vieux zeppelins de l’entre-deux-guerres (qu’on avait abandonnés à cause de leur inflammabilité et d’un grave accident survenu aux États-Unis), il présentera l’immense avantage de la sécurité, grâce à l’utilisation de l’hélium comme gaz porteur. Et il bénéficiera de tous les progrès technologiques réalisés depuis…

    Premier vol prévu en 2022…

    Le consortium Flying Whales s’appuie sur l’expertise technique des 30 entreprises et laboratoires investis dans le projet et la conception du dirigeable, et en particulier des 5 partenaires majeurs que sont l’Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales), Epsilon Composite, Zodiac Aerospace, REEL (qui fournira les 12 treuils dont sera équipé chaque dirigeable) et Tecalemit Aerospace. Au-delà de la fabrication, un « opérateur Flying Whales Services sera en charge d’opérer et de maintenir la flotte de LCA60T afin d’offrir une solution clé-en-main à ses clients ».

    Au niveau du financement de ce surprenant projet, on se souvient qu’en 2016, Avic General (filiale du groupe aérospatial chinois Avic) était devenu actionnaire de Flying Whales après la signature d’un accord (en présence des premiers ministres français et chinois). L’année suivante, l’initiative obtenait une aide de 25 millions d’euros dans le cadre du « programme d’investissements d’avenir » de Bpifrance.

    Plusieurs autres acteurs ont très vite montré leur intérêt pour ce concept un brin rétro, à commencer par l’Office National des Forêts, naturellement intéressé par ce moyen de transporter aisément d’importants volumes de bois depuis des zones reculées ou difficiles d’accès.

    Plusieurs régions soutiennent aussi nos Flying Whales. Celle de Nouvelle Aquitaine sera désormais « le deuxième actionnaire de la holding française ». Le Québec a également rejoint la liste des principaux actionnaires pendant ce « Paris Air Show 2019 ». Outre la ligne d’assemblage néo-aquitaine, deux autres devraient ainsi être créées en Chine et au Canada.

    Pour terminer, ce salon du Bourget aura décidément donné bien du krill à nos baleines volantes, puisqu’un protocole d’accord y a aussi été signé entre le consortium et le Groupe ADP, portant sur la création d’environ 150 bases destinées à recevoir ces dirigeables LCA60T… Mais nous avons le temps de voir venir avant que des troncs d’arbres et des pylônes électriques nous passent au-dessus de la tête : le premier vol est prévu pour 2022, et les premières livraisons d’appareils l’année suivante…

    Plus d’informations sur le site internet –cliquez ici

     

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