Il fonde finalement sa propre société de production sonore en 1949, rebaptisée en 1980 Agorila (août en langue basque). Dès l’âge de 10 ans, Manex accompagnait son père dans ses déplacements, lui transmettant sa passion. Après avoir étudié à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle (l’ESRA, à Paris), Manex Meyrenc rejoint l’entreprise familiale six ans plus tard.
La musique permet de briser les frontières, c’est un langage universel.
« Le monde de la musique est comme une grande famille, tout le monde se connaît. J’ai baigné dans cette atmosphère festive depuis très jeune. La musique permet de briser les frontières, c’est un langage universel », confie celui qui a succédé à son père en prenant la tête d’Agorila.
Agorila amorce alors un virage vers le digital, accru par l’arrivée des premiers CD. Dans les années 1980, la maison de disques basque en comptabilise 850. Avec la bénédiction de la SACEM, Agorila protège ainsi un patrimoine sonore qui va de la musique sacrée aux bandas locales, en passant par des artistes plus confidentiels ou des hymnes festifs comme « Paquito Chocolatero » ou encore « La Peña Baiona ! », qui tournent en boucle durant toutes les fêtes locales.
La maison de disques basque accompagne également des stars locales comme Michel Etcheverry, Oskorri, Pampi Laduche, Arraga, Oldarra, David Olaizola et même les œuvres de feu Luis Mariano.
Véritable leader des musiques de fêtes, spécialiste des chorales et des chœurs d’hommes, du rock et du folk basque, des musiques de bandas Agorila se pose en défenseur de la culture basque et de ses traditions. Ce label s’est aussi forgé une solide réputation dans les pasodobles et musiques taurines, et réalise chaque année la vidéo des fêtes de Bayonne. L’entreprise possède aujourd’hui 2.500 œuvres reconnues par la SACEM.
Agorila en route vers le tout numérique
Constamment tournés vers l’avenir, « qui sera numérique ! », assure Manex Meyzenc, Agorila a créé il y a deux mois une plateforme de vente regroupant plus de 500 partitions (avec un objectif de 800 d’ici 2023).
Grâce au numérique, nos partitions pourront être jouées partout.
« Nous nous occupions d’envoyer les partitions aux harmonies et bandas lors d’évènements. On dématérialise simplement cette activité qui permet aux musiciens d’acheter directement les partitions qui les intéressent, au prix fixe de 19,90 euros, très raisonnable quand on sait que le prix d’une partition peut facilement s’élever à 80 euros », explique le directeur de la maison de disques.
Baptisé Tesnotes.com , ce catalogue permet à tous les amateurs de musique et les professionnels d’acheter et de jouer les morceaux. « Grâce au numérique, nos partitions pourront être jouées partout. Dans un second temps, nous ouvrirons Tesnotes.com aux arrangeurs et compositeurs, qui pourront y déposer leurs œuvres. L’objectif étant d’encourager les nouvelles créations », souligne Manex Meyzenc. En avant la musique… mais basque !
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