Antoine Arevian. Son nom ne vous dit sans doute pas grand-chose, car l’homme fait dans la discrétion. Pourtant, depuis seize ans, cet homme d’affaires s’est constitué un joli patrimoine, en rachetant des casinos. Mais attention, pas du clinquant comme ses concurrents Partouche ou Barrière, mais la taille en dessous, en fait une formule modeste, qui marche.
Ce qu’il faut savoir…
Antoine Arevian
Tout est parti de Chaudes-Aigues, en Auvergne comme chacun sait. Devant le succès, le voici rachetant le petit casino de Vic-sur-Cère, dans le Cantal. À chaque fois, le profil du lieu est le même : une cinquantaine de machines à sous et une table de black jack.
Suivent des implantations en Bretagne, à Vannes et Larmor-Plage, sur l’île d’Oléron, dans les Alpes et dans le Sud-Ouest avec Casteljaloux et Jonzac. En tout une dizaine d’établissements. Et aujourd’hui Dax, racheté au groupe Barrière. Un pari pour Arevian, car la délégation de service public ne court que jusqu’en juin 2017. Un temps qu’il juge suffisant pour drainer une nouvelle clientèle et faire ses preuves, avec une formule innovante. Qu’on en juge.
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Casino de Casteljaloux[/caption]
Si l’on contemple l’ensemble des casinos gérés par l’entreprise, on trouve des points communs : des pizzerias, des points de restauration rapide et de la cuisine régionale. Et même des concerts, karaokés, voire des thés dansants.
Autant d’incitations à faire un détour pour passer quelques moments de détente, avec comme point d’orgue un passage vers le casino, qui ne sera guère fréquenté par les requins du milieu, capables de lâcher 100.000 euros en quelques minutes. Ici, on vise les familles, et les joueurs pondérés. La formule est éprouvée, et elle marche.
Voilà donc un sérieux concurrent pour le casino Joa de Saint-Paul-lès-Dax, le leader local. D’autant que le repreneur entend moderniser le parc des machines à sous, qui évolue sans cesse, un acte de foi étant donné que depuis 2007, le nombre de visiteurs dans les casinos se réduit comme peau de chagrin, la faute à l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne, et aussi de lois contraignantes, telle l’interdiction de fumer, qui a éloigné des salles les pétuneurs patentés.
Le credo du groupe Arevian consiste à personnaliser l’accueil du client, de lui offrir des services diversifiés, des animations et à s’intégrer dans le tissu économique de la ville. On saura d’ici quelques mois si le pari est réussi.
En attendant, bienvenue et faites sauter la banque !
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