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GENS D'ICIAurore Tillac, chef au grand chœur

La Gersoise dirigera le Chœur de l’Armée française le dimanche 19 juin à Auch, dans le cadre du festival Éclats de Voix.
La cheffe Aurore Tillac avec le Choeur de l'Armée Française posant en groupe sur un escalier
C’est un parcours musical sans faute pour Aurore Tillac, qui avait choisi très tôt de se consacrer au quatrième art, en souhaitant être à la baguette. « Certains rêvent d’être pompiers, moi, c’était cheffe d’orchestre. Je voulais en tout cas faire de la musique » raconte-t-elle avec détermination.

Premier prix d’accordéon diatonique du festival de Castelnau-Barbarens à l’âge de 15 ans, premier prix en clarinette, musique de chambre et formation musicale à l’École Nationale de Musique de Tarbes, mention très bien à l’unanimité au prix de direction de chœur grégorien au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris… De quoi confirmer, si besoin était, que son choix était le bon.

Tout, j’aime tout ce que je fais

La suite de sa carrière est une partition vivacissimo, entre la Maîtrise de Paris et Patrick Marco (qu’elle assistera après avoir suivi son enseignement au Conservatoire à Rayonnement Régional), sa participation en tant que mezzo-soprano à l’ensemble spécialisé en musique médiévale Dialogos, sa direction du Concentus Vocal, et du Chœur des Université de Paris…

Puis, en 2007, ce sera La Manufacture Vocale, un ensemble mixte qu’elle créera et conduira jusqu’en 2018, tout en étant, à partir de 2017, chef d’orchestre associée de la compagnie lyrique Les Voix Concertantes.

Retenez vos applaudissements, ce n’est pas terminé. Car entretemps, en 2005, Aurore a rejoint le Chœur de l’Armée française - composé uniquement de voix d’hommes - en tant qu’adjointe, avant d’être désignée chef en titre deux ans plus tard. « C’est un excellent ensemble professionnel pour lequel j’avais beaucoup d’admiration. Ils recrutaient, je me suis donc présentée » explique-t-elle tout simplement.

Je chante encore lorsque j’en ai l’occasion…

À partir de là, elle devient lieutenant-colonel, sans pour autant s’être engagée dans l’armée. « C’est un grade qui correspond à ma fonction, puisque je suis responsable d’une unité, qui est sous mes ordres. Tous les chanteurs professionnels de ce chœur ont reçu le statut de sous-officiers, mais ce ne sont pas des gendarmes qui chantent ! » précise-t-elle.

Ce qu’elle préfère dans cette profession singulière ? « Tout, j’aime tout ce que je fais. Je trouve galvanisant de diriger un orchestre, tout aussi galvanisant de diriger un chœur, encore plus galvanisant de diriger l’orchestre et le chœur en même temps. Et chanter aussi. C’est une autre énergie. J’ai fait beaucoup de musique ancienne et médiévale, et je chante encore lorsque j’en ai l’occasion, même si aujourd’hui, j’exerce essentiellement les fonctions de chef ».

Quant aux styles de musique qui la font vibrer, la réponse est la même : tous. Et si Brahms reste un de ses compositeurs fétiches, elle a particulièrement apprécié d’enregistrer un disque avec le Chœur de l’Armée et l’Orchestre de la Garde Républicaine, “Paris, je t’aime”, en 2019. Des chansons françaises - Les Champs Élysées, Il est 5 heures Paris s’éveille, Le Poinçonneur des Lilas…- revisitées version big band, symphonique, orchestre classique, jazz, Meringue, biguine, et même rap !

Le dimanche 19 juin, à 18 heures, c’est au Dôme de Gascogne à Auch que les festivaliers d’Éclats de Voix la découvriront, ou la redécouvriront puisque Aurore est déjà venue s’y produire en 2007 avec “ses” hommes.

« Je suis heureuse de retrouver Patrick de Chirée, qui est un ami très cher. C’est une grande personnalité qui fait vivre la musique, notamment vocale, dans une région où il est plus facile de dire que le rugby, c’est génial. Il résiste, avec en plus de grandes têtes d’affiches, comme The Real Group, ou les King’s Singers, et je trouve ça très courageux ».

Bravissimo !

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Photos OGR-CAF

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