Surprenant, mais véridique, pour ne pas faire du Jacques Martin et son « incroyable mais vrai ».
Turbomeca, filiale comme chacun sait du groupe Safran, a lancé une production en série de pièces de moteurs avec le procédé d’impression 3D, appelé aussi fabrication additive.
Et cela se passe sur le site d’assemblage de Bordes.
Ce qu’il faut savoir…
Ce sont les injecteurs de carburant du moteur Arrano qui sont concernés, ceux qui sont actuellement conçus pour les futurs hélicoptères de la classe des 4 à 6 tonnes, tel l’Airbus Helicopters X4.
Et si les ingénieurs de Turbomeca se sont mis à la 3D, c’est que le procédé permet de simplifier le processus de fabrication. Exemple : un injecteur de carburant « classique » est constitué d’une douzaine de pièces différentes.
Avec la 3D, celui de l’Arrano n’est plus constitué que d’une seule pièce, en alliage base nickel, fabriquée par fusion de poudre par laser. Gain de temps, de matière, de forgeage, d’usinage, et bon nombre de soucis en moins.
Encouragé par l’expérience, Turbomeca entend à l’avenir utiliser l’impression 3D pour produire ses tourbillonneurs de la chambre de combustion de l’Ardiden 3, pour les hélicos lourds, de 6 à 8 tonnes, équipant l’hélicoptère indien Dhruv et bientôt (s’il n’y a pas de veto de l’Elysée, sait-on jamais…) les hélicoptères russes Kamov Ka662 et chinois AC352, les versions locales de l’Airbus Helicopters EC175.
Certaines entreprises se contentent de réaliser des réductions de coûts. Turbomeca avec son programme « Ligne du Futur » a lui choisi de moderniser ses capacités de fabrication et de miser sur l’innovation. C’est le cas de la 3D, qui fait bonne impression.
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