… Tout va ! Mais hélas, l’année 2015 fait trembler les professionnels du bâtiment et des travaux publics (BTP) déjà fortement handicapés par la concurrence étrangère qu’ils jugent largement déloyale. Pourquoi cette angoisse ?
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Tout simplement parce que les collectivités territoriales pourraient freiner brutalement leurs investissements en raison des baisses des dotations versées par l’Etat (3,7 milliards par an jusqu’en 2017).
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Or, ces collectivités, en injectant 50 milliards d’euros par an (60% de l’investissement public), apportent une manne vitale pour une multitude de TPE et PME asphyxiées par la lourde crise que subit encore le BTP.
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Même si le dernier rapport de la Cour des comptes insiste sur la nécessité pour les collectivités de baisser en priorité leurs charges de fonctionnement (et plus particulièrement les frais de personnel qui ont progressé de 62% depuis 2000), on peut penser que ce sont les investissements qui seront mis sous le coude.
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En effet, un tel choix peut avoir un impact immédiat sur leurs finances, alors que la réduction des coûts de structure est douloureuse et trop longue à mettre en place pour faire face au régime minceur imposé par l’Etat dans l’urgence.
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De plus, ce phénomène pourrait être accéléré par le rythme électoral : les élus ont tendance à dépenser sans compter avant les élections et à fermer les robinets après. Ainsi, l’investissement a augmenté de 5,5% avant les Municipales de mars 2013 et devrait baisser d’autant cette année, hors mesures de restriction supplémentaires. Idem avec les élections départementales programmées pour mars prochain. Selon les estimations de plusieurs experts, 2015 pourrait enregistrer une chute historique des chantiers pouvant aller jusqu’à 30% !
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Souhaitons que ce scénario noir ne se confirme pas. Pour sauver des milliers d’emplois dans le BTP, mais aussi parce que les investissements (les bons) construisent l’avenir.
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