Biscaïa confirme son ancrage local avec l'ouverture de sa première boutique officielle

Pour Matthieu Duval, l'idée de créer une marque de tong remonte à 2018. « Je cherchais une nouvelle activité », commence cet ancien géologue. « En rigolant, comme ça, j'ai lancé l'idée de faire des tongs, et finalement l'idée est restée ! ». Rapidement, il se lance dans des recherches pour concrétiser son idée, mais à la condition de proposer des produits responsables. « C'était très difficile de trouver des tongs faites à partir de produits écoresponsables... Alors je me suis dit que j'allais créer mes propres produits ». C'est en 2020 que la marque est officiellement créée, avec une première commercialisation l'année suivante.

Depuis, l'entreprise a fait un petit bout de chemin. « J'ai mis l'accent sur la communication, ce qui a permis de faire connaître la marque. Alors forcément, les gens voient des publicités Biscaïa partout, ils pensent parfois que je vends des tonnes de produits, alors que non ! J'écoule peut-être 1200 à 1300 paires à l'année », explique le fondateur. « L’activité commence tout doucement à être profitable, et si je ne changeais rien, ça allait stagner, il ne fallait pas s'arrêter ! C'est pour cela que j'ai pensé à ouvrir une boutique officielle ».

Située en plein centre-ville de Biscarrosse, c'est la boutique Bisc'Art, tenue par Tiphaine Experton, qui devenait le 26 janvier dernier la première boutique officielle de Biscaïa. « On y propose l'intégralité de la gamme : tongs, bien évidemment, mais également t-shirts, ponchos de surf, et autres accessoires comme des bonnets, des portes-clés, etc. ». Une offre qui vient compléter d'autres points de vente locaux. « Je vais continuer à faire les marchés également. J'aime beaucoup ça, et ça me permet d'être au contact des gens. Je n'ai pas envie de perdre cette proximité, au contraire ! »

Une dimension humaine importante pour Matthieu Duval, qui s'additionne à ses engagements écologiques et locaux. « Aujourd’hui il est pour moi impensable de développer une marque sans penser à son impact environnemental... », explique-t-il. C'est pour cette raison qu'il développe des produits à base de coton bio, pour les t-shirts, ou de liège et de pneus recyclés pour ses tongs. « Et ce sont des productions locales ! Je travaille avec du liège de Soustons et d'Espagne, les pneus sont français, les ponchos sont cousus ici aussi. Et l'idée c'est de développer cette dimension, pour le moment je fais avec les moyens que j'ai, mais bien évidemment je souhaite faire plus ! ».

« Plus », ce serait par exemple changer de structure juridique afin de s'associer à d'autres personnes pour développer les compétences de sa marque, ou pouvoir évoluer vers un véritable atelier et quitter celui qu'il occupe actuellement, au fond de son jardin. « Je pense sincèrement que l'activité peut se développer. Et cette boutique, c'est une première étape ! L'idéal serait d'avoir un point de vente à Biscarrosse-Plage en été en plus de celui en centre-ville qui serait ouvert à l'année ».

« Et puis évoluer me permettrait de développer plus de produits, et d'augmenter la dimension écoresponsable de leur conception, travailler en collaboration avec d'autres créateurs aussi, etc. », conclut celui qui a des projets plein la tête pour sa marque. Mais Matthieu Duval le sait bien, pour que Biscaïa se développe comme il le souhaite, il faut mettre un pied devant l'autre...

Timothé Linard