Il y a des choses, des petits tics, des riens, des absurdités, que l'on fait tous, et qui insupportent tout notre auditoire. Dans la rue, au bureau, en famille, entre amis. Après il y a ceux qui cumulent et s'imposent dans la catégorie des gros boulets.
Petit tour de recensement des comportements à bannir immédiatement de notre vie (sous peine de... d'être... té, privés de Nutella, zou !).
Il faut…
- Il faut, et très vite, arrêter de faire des guillemets avec ses doigts. En disant "entre parenthèses". Primo, si c'est des guillemets, c'est pas des parenthèses, un peu de déontologie ponctuationnesque ne nuit pas. Ensuite, c'est gonflant, et puis c'est tout. Surtout que c'est contagieux. On déteste et un jour, on se surprend à le faire...
- Il faut, mais ceci n'est pas un message subliminal adressé à mon beau-frère adoré, arrêter de siffloter comme ça, sans raison. Surtout si c'est pour inventer la mélodie au fur et à mesure, façon d'avoir l'air détendu et cool. On n'a pas attendu aujourd'hui pour savoir que vous n'étiez ni un Mozart ni un Erik Satie. Donc, merci de la fermer.
- Devant la file d'attente, évitez le traditionnel et grandement pénible "Vous faites la queue ?". Non, non, ils font une file indienne sans indiens... Et puis poireauter devant les chiottes, c'est forcément par pur plaisir, non ? NON ?
- Il serait bon d'arrêter de tout écrire à l'infinitif : "aller chez mémé, croiser trucmuche, rentrer à la maison". On a bien compris que tu adorais la pub de Volvic. On a bien compris aussi que tu commençais à nous piponcher sérieusement. Et surtout, surtout, on a bien compris que t'es trop naze pour savoir conjuguer un verbe. Arrêter de suite !
- Réfléchissez deux minutes. Il faut cesser d'être heureux lorsqu'on retweete un de vos messages. Parce que dans la vie, la vraie, ça vous gonfle quand même un peu lorsque les gens répètent tout ce que vous dites, non ?
- Dans les courriels, c'est promis, c'est juré, je ne terminerai plus toutes mes phrases par des smileys. Parce que je ne vous prends pas pour des nazes, et je sais que vous avez compris la blague)
- Les bobos, les babas, les branchés, les looseurs, ne glissez plus de "LOL" à l'oral, dans la conversation. Ni de MDR ni de PTDR, rien. La sobriété est une qualité, on répète, la sobriété est une qualité.
- À la Poste, sur le quai d'une gare, ne demandez plus à vos connaissances "Qu'est-ce que tu fais là ?" Parce que perso, si vous me la faites, je vais illico vous répondre : "Ben tu vois bien, je me prostitue, t'avais pas remarqué Einstein ?" Après, c'est sûr, les autres sont beaucoup plus gentils et bien éducationnés que moi, mais sait-on jamais, un moment de courroux est vite arrivé...
- Ne promenez plus votre teckel avec une laisse hyper longue, siouplait. Un trottoir, ça doit faire dans les 3 mètres de large. Ta laisse dans les 10 mètres. Non ? Y a rien qui percute ? Voilà.
- On ne tutoie pas les gens qu'on ne connaît pas. Alors là, voilà un truc que je ne ferai jamais. JAMAIS. Ah, mais dans mes billets d'humeur, c'est pas pareil ! Je te connais derrière ton écran, je dirais même mieux, je te piste, je te hameçonne... Je suis un spam, un virus. Donc je tutoie. Mais pas toi, d'accord ?
- Pchiittt, les ados et autres accros du statut facebook mis à jour toutes les deux minutes, arrêtez de justifier vos fautes en disant "j'écris en sms et en abréviations". Vous êtes nuls en orthographe. Pas la peine d'y rajouter le déni et la mauvaise foi.
- Toujours sur les réseaux sociaux, merci de ne plus nous infliger ce que vous mangez, ou allez manger, ou avez mangé. Parce que cela nous laisse penser que votre vie est particulièrement navrante pour se résumer ainsi à un gratin de courgettes (qui a l'air dégueu, en passant). Donc vie navrante + talents de cuistots inexistants = PIDMV (personne indésirable dans ma vie)
- Ah, un petit truc pas trop difficile à intégrer : on commence à faire la queue au supermarché quand on a bien tout fini de faire ses courses, d'accord ? Oh zut les yaourts, pardon, pardon madame, pardon monsieur. Oh mince, le fromage frais pour tata Huguette, pardon, pardon madame, pardon monsieur. On en connaît qui se sont fait tabasser pour moins que ça, tu le sais ça ? Oups, vous le savez ça ?
- Un autre truc simple, un code international que vous ne pouvez plus ignorer : dans les escalators, on se range à droite, capito ? À gauche, c'est la voie express, celle du mec qui va louper son avion, tout ça, alors arrête de parler shopping avec la copine en squattant toute la largeur de l'escalator. Y'en a qui ont pris des bouffes pour moins que ça, tu le sais ça ? Oups, vous le savez ça ?
- Ton sandwich grec, tu pouvais pas le bouffer avant de monter dans le bus ? Ah, et toi, on le sait maintenant que t'as eu une gastro, tu en as raconté tous les stades au téléphone à ta copine. Et toi, y a pas d'autre endroit pour te vernir les ongles ? Cessez d'urgence de prendre les transports en communs comme la base arrière de chez mémé. MERCIIIII.
- Si vous pouviez arrêter de mettre des "valeurs" dans tout, dans vos idées, vos principes, vos humeurs, la consistance de votre caca. STOP.
- Puisqu'on parle de valeurs justement, il y en a qui se respectent fondamentalement. Donc, on reprend au départ : le saucisson et le Nutella ne vont pas au frigo. La moutarde et les cornichons, oui. Sinon, c'est rapidos l'anarchie, tu comprends ?
- Ça y'est, la mode est au mot "impacter" pour tout et n'importe quoi. Et que ceci a impacté cela ; et que l'impact du truc sur le machin va impacter nos vies de façon aléatoire. Alors ferme-la très vite, sinon je vais gentiment impacter mon poing dans ta tronche, c'est plus clair ? Et nettement moins aléatoire.
Voilà juste une petite liste non exhaustive des trucs qui énervent, mais je suis sûre que vous avez plein de choses qui vous mettent en rage vous aussi, des riens, des bêtises, mais qui vous collent les nerfs en pelote. Vous pouvez les laisser en commentaires.
Sachez toutefois que le premier qui dit que "Je dis ça, je dis rien" l'agace sera censuré - évidemment -, par notre vigile modérateur qui est grand, costaud, avec du poil partout, et qui fait peurrrrrrrrrrr...
Enfin bon, entre guillemets, moi je dis ça, je dis rien...
Gracianne Hastoy
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