Chaque aéroport proposera deux allers-retours quotidiens, Pau avec un avion de 98 places et Tarbes avec un A319 de 156 places. Reste à s’entendre sur les horaires : le débat risque encore d’être très chaud.
On rappelle que les Bigourdans, regardés de haut pendant de nombreuses années par les Béarnais, ont réussi à rattraper l’aéroport de Pau puis à le dépasser très largement. Aujourd’hui, le trafic de Tarbes-Lourdes est le double de celui de Pau-Uzein.
Bien sûr, l’OSP a bien aidé la Bigorre, mais pas que… Pau n’a pas su anticiper la chute des voyages d’affaires annoncée par la période covid et s’est embourbé avec Transavia, filiale low-cost d’Air France. Dans le même temps, Tarbes-Lourdes a réussi à convaincre la compagnie espagnole Volotea de venir installer une de ses bases françaises : son dynamisme et ses investissements ont fait décoller l’activité de l’aéroport (et pas seulement avec Orly).
Il sera donc sollicité une obligation de service public commune aux deux sites, mais pouvant être attribuées à deux compagnies différentes. Il sera donc présenté quatre rotations quotidiennes vers Paris-Orly : deux pour Tarbes-Lourdes, avec un avion de 156 places (capacité actuelle) ; deux pour Pau avec un appareil de 98 places (au lieu de 49 places aujourd’hui).
Il est très probable que Volotea sera candidat côté bigourdan, avec toutes les chances de l’emporter. D’autant plus que la compagnie bénéficiera de l’OSP en cours jusqu’à fin mai 2026. La situation est moins évidente en Béarn avec, jusqu’en octobre prochain, des vols assurés par Amelia (prestataire d’Air France). Après un démarrage prometteur, il semble que la compagnie a du mal à passer à un avion de plus grande capacité, restant sur un Embraer 145 de 49 places.
Si tous les politiques engagés dans la discussion se sont réjouis, la discussion doit se poursuivre sur des points particulièrement délicats, à commencer par le choix des horaires, et par la fixation des tarifs qui seront appliqués. Potentiellement explosif !
Autre question majeure : quel sera la montant de l’aide publique totale (dans la période actuelle, rien n’est acquis) et quelle sera la répartition entre les deux aéroports.
Il ne faut pas oublier que les aéroports sont sur deux Régions différentes, avec des politiques sensiblement différentes entre l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, concernant le soutien de leurs aéroports.
Souhaitons que le cessez-le-feu puisse se transformer en une paix durable entre les deux sites séparés seulement de 40 kilomètres. On croise les doigts.
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