Elle s’appelle Annarita Zambrano. Retenez son nom, car il est fort possible que dans les années à venir, cette jeune cinéaste italienne devienne l’une des grandes du cinéma européen. Déjà, elle n’est plus anonyme, pour s’être vue décerner bon nombre de récompenses pour ses courts-métrages, à Cannes, à Berlin, et à Venise.
Le temps est venu pour elle de se lancer dans un film, un vrai, intitulé « Après la guerre », qui se déroule en partie dans les Landes, à Contis, un village qu’elle aime tout particulièrement.
A quoi tiennent les choses, hein ! Tout ça parce qu’elle a séjourné il y a quelque temps à la Maison bleue, qui accueille en résidence des auteurs d’œuvres cinématographiques, afin de les aider à finaliser leurs projets. Ils sont soutenus sur place par une productrice, un réalisateur et un assistant, pour le mener à bien. Et tant qu’à faire, une fois le grand moment arrivé, autant tourner sur place, tel a été le choix d’Annarita.
« Après la guerre » débute avec l’assassinat à Rome d’un juge expert dans le droit du travail par un groupe terroriste. On craint aussitôt de voir ressurgir les spectres du passé ; d’ailleurs c’est un ancien militant gauchiste, condamné à perpète par contumace et réfugié en France depuis vingt ans qui est accusé. Mais celui-ci n’a rien d’une victime expiatoire et entend mener le combat. Le gus se nomme Battiston, et ne joue pas au football, des fois que vous vous soyez interrogé.
Quel rapport avec Contis, allez-vous commenter ? Il est double. En ce qui concerne le film, les scènes françaises y sont tournées, depuis le 5 septembre et jusqu’au 26 octobre, dans une ambiance surf and rock’n’roll, qui sied au lieu.
Ensuite, c’est une sorte de coup de chapeau, un signe de reconnaissance qu’Annarita adresse au village, elle qui qualifie sa Maison bleue de « paradis » : c’est elle qui lui a donné l’idée d’« Ophélia », un court-métrage avec lequel elle a obtenu la Palme d’Or du court-métrage à Cannes.
On reconnaîtra dans son futur film le cadre qui fait le charme inégalable de Contis : l’océan, bien sûr, les dunes, la forêt de pins.
Contis, petite capitale du cinéma ? C’est déjà une réalité.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire