Créée en 2017, cette fondation reconnue d’utilité publique s'inscrit dans le prolongement du programme de soutien à l'innovation sociale « La France s'engage », initié par l'État en 2014. Elle a pour mission d’accompagner le déploiement d’initiatives innovantes portées par des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
En six ans, La France s’engage a investi 1,8 million d’euros dans huit structures de l’économie sociale et solidaire dans la région (dont 200 000 euros dans le département des Pyrénées-Atlantiques). Pour cette nouvelle édition, 25 porteurs de projets de la région Nouvelle-Aquitaine ont soumis leur candidature au concours 2023 de la France s’engage, dont six dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Enora Hamon, directrice adjointe de la Fondation La France s’engage, et Jacques-Emmanuel Saulnier, délégué général de la Fondation TotalEnergies, reviennent pour PresseLib’ sur cet événement inédit.
Quelles relations vos deux fondations entretiennent-elles ?
Enora Hamon - Dès le début de son histoire, TotalEnergies s’est impliqué dans La France s’engage en tant que membre fondateur de notre conseil d’administration. Aujourd’hui, aux côtés des autres mécènes fondateurs (BNP Paribas, Andros, le Groupe La Poste et Artémis), la fondation TotalEnergies joue un rôle majeur dans le soutien à l’innovation sociale partout en France, en mobilisant chaque année ses collaborateurs dans notre équipe et dans les jurys (1800 heures en 2021).
Jacques-Emmanuel Saulnier - Nous apportons bien sûr une contribution financière pour soutenir ses activités, mais nous nous engageons aussi sur le plan humain. Notre Président-Directeur général, Patrick Pouyanné, siège au Conseil d’administration de La France s’engage et de nombreux collaborateurs de la Compagnie donnent aussi de leur temps pour accompagner les projets. Par notre soutien à la France s’engage, nous sommes très fiers de contribuer à faire grandir des porteurs de projet qui s’engagent pour un monde meilleur, et développent des solutions qui gagneraient à être déployées à plus grande échelle.
Quels impacts cette entente a-t-elle sur vos collaborateurs ?
J-E.S- En matière d’économie sociale et solidaire, le faire-alliance est essentiel. Pour mettre en relation les besoins et les moyens, bien sûr, mais aussi pour favoriser l’émergence de solutions concrètes et efficaces et aussi leur essaimage. TotalEnergies a mis en place en 2018 un programme appelé Action! grâce auquel les collaborateurs de notre Compagnie peuvent consacrer jusqu'à trois jours par an, sur leur temps de travail, à des initiatives d'intérêt général, portées principalement par des partenaires de notre Fondation. L’ampleur des enjeux sociaux est telle que tous les acteurs, citoyens, associations, entreprises et institutions publiques doivent travailler ensemble.
En conséquence beaucoup choisissent de s'investir au côté de La France s'engage, lors des jurys de sélections des dossiers ou encore en accompagnant les lauréats dans leur développement. La France s’engage a su assurément créer cette dynamique collective et la Fondation TotalEnergies est très heureuse d’avoir été la première à y prendre part. C'est très enrichissant pour tout le monde.
Pourquoi réaliser un tour de France ? Et pourquoi avoir choisi le CSTJF ?
E.H. - Nous sommes en permanence sur les routes pour découvrir de nouveaux projets innovants et pour améliorer notre réseau d’experts sur tous les territoires. Le Tour de France que nous avons réalisé fin 2022 était l’occasion de faire la promotion de notre démarche et de mettre en avant les accompagnements que nous proposons.
Cette année, pour la première fois de son histoire, La France s’engage organise la première phase de sélection pour son concours annuel dans cinq villes : Paris, Lille, Bordeaux, Marseille, Auneau et Pau. Les sites ne sont pas choisis par hasard : le concours se déroule chez nos entreprises partenaires, à l’instar du Centre Scientifique et Technique Jean Féger.
Comment est réalisée la sélection du jury ?
E.H. - Nos partenaires ont lancé un appel à manifestation d’intérêt auprès de leurs collaborateurs. Nous retrouvons également des représentants d’associations locales, des représentants de 7 entreprises lauréates de La France s’engage, des membres de la société civile, des journalistes, des experts de l’innovation sociale… Les 62 examinateurs mobilisés à Pau ont pour mission d’évaluer 70 dossiers parmi les 456 reçus en se basant sur quatre critères : innovation sociale et/ou environnementale, impact social sur les bénéficiaires, efficacité démontrée du projet et sa capacité de changement d’échelle.
A qui s’adresse l’appel à projet ?
E.H. – Le concours La France s’engage est ouvert à des projets d’innovation sociale et/ou environnementale portés par des acteurs de l’économie sociale et solidaire : associations, fondations, fonds de dotations, entreprises solidaires d’utilité sociale, coopératives, coalitions d’acteurs… Ils doivent avoir au moins trois ans d’existence, 80.000 euros de budget annuel et avoir un objectif de changement d’échelle, qui inclut une stratégie d’essaimage territorial dans les trois ans.
Les lauréats bénéficieront d’un programme unique d’accompagnement avec une dotation jusqu'à 300.000 euros et des experts à leur service pendant trois ans pour structurer leur projet et pérenniser leur activité sur le territoire.
Que représentent Pau et le CSTJF pour vous ?
J-E.S- Je suis déjà venu récemment à Pau pour parler avec mes collègues de la stratégie de transformation dans laquelle TotalEnergies est entrée afin de devenir un acteur majeur de la transition énergétique.
Cette fois, nous avons parlé de l’engagement citoyen de et au sein de notre Compagnie. De ce point de vue, mes collègues du CSTJF, en plus des compétences qu’ils développent ici, ont une longue tradition de dialogue avec leurs parties prenantes tant l’ancrage du site dans le territoire béarnais est fort. De nombreuses initiatives locales sont soutenues, directement ou avec l’appui de la Fondation TotalEnergies. Nous avons d’ailleurs eu de très beaux témoignages lors de la conférence organisée ce matin pour les collaborateurs du site, en amont du Jury.
Propos recueillis par Noémie Besnard
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