Abonnez-vous
Publié le

Dans le Gers, Danone mise sur le végétal

Le site de Villecomtal-sur-Arros devrait être entièrement dédié à la production de boissons végétales UHT à l’horizon de l’automne 2022...
Les temps changent, et les habitudes des consommateurs avec. Les protéines animales sont peu à peu délaissées dans les choix alimentaires des foyers, au profit de protéines végétales qui séduisent au-delà des adeptes du véganisme, du végétalisme et du végétarisme. Le marché, qui a déjà triplé en 7 ans, devrait encore augmenter de 25% d’ici 2024 dans le pays.

Un engouement qui n’a pas échappé à Danone, qui, pour répondre aux attentes de sa clientèle et conforter sa position de leader dans l’ultra-frais, envisage un nouveau plan d’investissement concernant quatre de ses sites de production en France.

Dans le Gers, l’usine de Villecomtal-sur-Arros devrait être entièrement dédiée à la production végétale, après Issenheim en Alsace, pour lequel 16,5 millions d’euros ont été investis cette année.

« Ce projet permettrait à Villecomtal-sur-Arros d’accompagner un marché en pleine croissance en devenant un site de référence en Europe pour la production de boissons végétales principalement à base d’avoine, tout en réduisant son empreinte carbone de 70 % » explique François Eyraud, directeur général de Danone Produits Frais France.

Pour ce site de pointe, qui intégrerait deux lignes dernière génération, la direction prévoit d’investir 43 millions d’euros. Les premières productions pourraient ainsi voir le jour durant le second trimestre 2023. Mais cette modernisation s’accompagnerait de suppression de postes.

« Pour les collaborateurs, des mesures d’accompagnement seront proposées pour aborder la transition dans les meilleures conditions possibles. Elles feront l’objet de négociations avec les partenaires sociaux et seront soumises à leur consultation au 1er trimestre 2022. Un dispositif spécifique sera proposé à la fois pour identifier des solutions individuelles non contraignantes basées sur le volontariat et pour proposer aux salariés des formations spécifiques visant à développer leurs compétences sur de nouveaux produits » tient à préciser la direction.

Cette évolution inquiète également les producteurs laitiers du département du Gers, des Hautes-Pyrénées, mais aussi de la Haute-Garonne, des Landes, du Lot et des Pyrénées- Atlantiques qui le fournissent. Danone entend travailler de concert avec l’Organisation de Producteurs du Sud-Ouest, pour trouver des solutions concrètes et un soutien individualisé aux éleveurs partenaires.

« Nous sommes convaincus que ce projet, qui contribuera au rayonnement du savoir-faire gersois en matière d’excellence alimentaire est un projet d’avenir. C’est pourquoi nous voulons travailler main dans la main avec nos équipes et nos partenaires pour assurer la meilleure transition possible dans l’intérêt de tous », conclut François Eyraud.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi