Ce bioéthanol deuxième génération (2G) est 90% plus propre que l’essence à base de combustibles fossiles. La capacité de production de l’usine landaise (21 millions de litres par an), permettra une réduction des émissions de CO2, équivalant à 25.000 tonnes par an, ce qui « équivaut à retirer 12.500 voitures de la circulation », selon Rayonier Advanced Materials (Ryam).
Ryam veut ainsi contribuer à la transition vers les énergies renouvelables avec cette unité de production de bioéthanol à Tartas, « afin de soutenir le marché européen des biocarburants, qui est en pleine croissance. »
Produit de manière durable par le recyclage de matières premières à base de bois et de coproduits issus de la fabrication de cellulose, ce bioéthanol approvisionnera le marché régional en carburants E5, E10 et E85, via son partenaire commercial Esso, filiale française du géant pétrolier américain ExxonMobil.
Comment ça marche ? L'hémicellulose du bois est transformée en sucres, qui sont fermentés pour produire de l'alcool (éthanol). Ce dernier est ensuite distillé puis déshydraté pour obtenir la qualité nécessaire afin de servir de carburant.
L’usine de Tartas a une production de cellulose de spécialités d’une capacité de 140.000 tonnes. Elle est leader mondial des celluloses de haute pureté pour le segment de marché des éthers cellulosiques, avec la capacité de produire la cellulose de bois ayant la viscosité la plus élevée dans le monde. Elle génère et commercialise également une gamme de bioproduits.
La cellulose, produite à partir du pin maritime, est utilisée pour de nombreuses applications dans des domaines très variés : cosmétiques, pharmaceutiques, produits d'hygiène, montures de lunettes… L’usine de Tartas récupère désormais les sucres pour fabriquer le bioéthanol.
« Les résidus forestiers n’entrent pas en concurrence avec les matières agricoles et surtout n'impliquent pas de nouvelles coupes de bois que celui déjà exploité sur notre site pour la cellulose », a précisé le président de Ryam France, Christian Ribeyrolle.
Selon l'institut de recherche IFP Energies Nouvelles, « ce bioéthanol de deuxième génération permet d'élargir le champ des matières premières végétales exploitables, depuis les déchets forestiers ou les pailles de céréales jusqu'aux plantes herbacées riches en ligno-cellulose ». Il doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 85 % par rapport à la référence fossile.
Cet investissement lourd (35 millions d’euros) à Tartas va créer une véritable dynamique économique locale, en plus de la création directe d’une trentaine d’emplois.
Informations sur le site internet de Ryam
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