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Créateurs et Passionnés

CREATEURS ET PASSIONNESLarralde, une généalogie dans la chaussure

Depuis Saint-Jean-de-Luz, Nicolas perpétue une activité familiale qui dure depuis maintenant 5 générations. Une vocation deux fois séculaire…
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Le chausseur luzien, qui a ouvert une seconde boutique à Bayonne l’an dernier, travaille à l’ouverture d’un nouveau magasin dédié à ses espadrilles Bayona, tressées et cousues main au Pays basque…

Au total, la SARL des Chaussures Larralde gère aujourd’hui une demi-douzaine d’établissements à Saint-Jean-de-Luz, Bayonne et Biarritz.

Ils ne sont plus si nombreux dans le paysage hexagonal à pouvoir se dire « chausseur depuis 1815 ». Mais c’est bel et bien le cas des Larralde, dont 4 boutiques quadrillent aujourd’hui la rue Gambetta de Saint-Jean-de-Luz. Autant dire que la famille s’y connaît en souliers !

En 2018, Nicolas Larralde avait repris la marque et la boutique des espadrilles Bayona, face à la charmante petite place du Collège et à la boutique historique des Larralde. Un commerce d’espadrilles « made in Euskadi » fondé… en 1890, et acquis par son père Pierre Larralde (désormais retraité) dans les années 70.

A priori, cette boutique « Sandales Bayona », avec sa grande réplique d’espadrille en bois en guise de comité d’accueil, devrait renaître début avril sous une nouvelle forme de concept store, avec une piqueuse qui viendra directement travailler sur place. Il faut dire que la confection de ces espadrilles est déjà largement réalisée à domicile, par des ouvrières expérimentées du pays de Saint-Sébastien, où sont aussi fabriquées les semelles. Les toiles viendraient quant à elles du sud de l’Espagne.

Des marques artisanales, confort ou haut de gamme…

Mais bien sûr, le terrain de jeu du chausseur ne se limite pas à l’espadrille. Quatre boutiques Larralde commercialisaient déjà des chaussures mode, sport ou haut de gamme de nombreuses marques comme Crockett and Jones, Officine Creative, Free Lance, Mexicana, Rabotin, Magnanni, etc. Des modèles d’une grande diversité, « à arborer à la ville, en soirée où à la plage ».

Larralde surfe aussi sur la vague de « l’accessoirisation » du marché en distribuant sacs, ceintures, portemonnaies et autres articles de la marque italienne Campomaggi. Deux de ces points de distribution sont situés à Saint-Jean-de-Luz (dont un concept store ouvert en 2014), un autre à l’angle des rues Port Neuf et Lormand de Bayonne (depuis 2011), et un dernier à Biarritz, rue Mazagran (depuis 2008).

L’an dernier, Larralde a récupéré le fonds d’un second commerce de chaussures à Bayonne, situé dans la rue Orbe, soit un cinquième point de vente multimarque. Depuis 2013, il exploitait aussi une boutique Mephisto dans la rue Gambetta de Saint-Jean-de-Luz. La SARL familiale exploiterait donc aujourd’hui un total de 7 boutiques.

Un petit réseau basque qui tendrait donc plutôt à s’étendre et à se diversifier, toujours en privilégiant fabrication artisanale et qualitative, qu’elle soit italienne, basque ou plus lointaine, tout ceci pour « combler la clientèle raffinée, élégante et épicurienne » de la côte.

Plutôt pas mal, dans un secteur qui n’est pas le moins concurrentiel et qui se voit de plus en plus ratissé par le web. Le chausseur luzien serait peut-être bien reparti pour un deuxième bicentenaire…

 

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