À 75 ans, Michel Darraïdou a décidé de passer la main, en l’occurrence son makila de président de la Confrérie du piment d’Espelette à un représentant de la nouvelle génération, Dominique Pocorena, lui-même producteur.
Une garantie de sérieux et de continuité pour la quarantaine de membres qui l’entourent.
Une histoire de famille donc, puisque depuis la maison Xanetonia, Michel son père, fut l’un des fondateurs de l’association, il y a quarante-six ans et que sa mère, sous le surnom d’Amatxi, divulgue sur le site du Syndicat des conseils culinaires avisés, avec utilisation indispensable du fameux piment rouge vermillon, protégé par une AOC depuis 2000 et d’une AOP depuis août 2002.
A charge désormais pour Dominique, âgé de 58 ans, d’organiser le grand événement du village, la 48e édition de la Fête du piment, qui accueille lors du dernier dimanche d’octobre 200 exposants et entre 15 et 25.000 visiteurs, selon la météo.
Et les touristes raffolent de ces cordes de 20 à 100 piments frais ou secs, à partir desquels ils fabriqueront leur propre poudre, tout comme de ces petits pots de verre, à l’étiquette reconnaissable.
Mais son rôle ne s’arrêtera pas là, puisque lui revient à présent la charge de devenir l’ambassadeur du piment dans le petit monde de la gastronomie.
Un gros travail a déjà été effectué, car il n’y a qu’à regarder les nombreuses (trop ?) émissions culinaires à la télévision pour constater que l’Ezpeletako biperra fait maintenant partie des indispensables de la table, au même titre que le sel ou le poivre. Il est d’ailleurs la seule épice française à posséder un label.
Pour la petite histoire, ce piment a été rapporté du Mexique et introduit dans la vallée de la Nive par un navigateur basque, qui avait accompagné Christophe Colomb dans ses périples aventureux. Aujourd’hui, le piment d’Espelette constitue l’une des fiertés basques et Dominique Pocorena entend bien le faire savoir.
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