Il a su se constituer un style singulier, reconnaissable entre mille, en évoluant dans un univers résolument post-jazz et ouvert sur les musiques d'aujourd'hui.
Ce goût pour la musique lui vient de ses parents. Dans la maison familiale d’Amou, le jazz résonne, bien sûr, mais aussi Brel, Brassens, Boby Lapointe… Fidel Fourneyron découvre le trombone à l’école de musique du village, puis poursuit sa formation musicale au Conservatoire de Bordeaux.
En 2006, il s’installe à Paris pour compléter sa formation dans la classe de jazz et musiques improvisées du Conservatoire. Repéré par les plus grands noms du jazz contemporains (Marc Ducret notamment), il rejoint en 2014 l’Orchestre national de Jazz d’Olivier Benoit.
Quand diversité est la clé du succès…
Avec le trio « Animal », Fidel Fourneyron se lance dans la composition et s’épanouit dans la diversité. Toujours au trombone, il est accompagné de Joachim Florent à la contrebasse et Sylvain Darrifourcq à la batterie. Le groupe publie en mai 2018 un premier album remarqué sur ONJazz Records.
En parallèle, son groupe « Un Poco Loco » (Geoffroy Gesser au saxophone et à la clarinette et Sébastien Beliah à la contrebasse), revisite avec finesse et fantaisie les standards du jazz des années 50. Le trio sort son premier album éponyme sur le label Umlaut Records en novembre 2014. Le deuxième album, « Feelin’ Pretty » (printemps 2017), est une relecture inattendue de la mythique comédie musicale West Side Story.
« Que vola », son ensemble composé de 12 artistes mêle jazz et rythmes afro-cubains. Il s’agit d’une création d’envergure, provoquant la rencontre en grand orchestre de trois étoiles montantes de la rumba de La Havane avec sa génération de jazzmen et improvisateurs français.
Un parcours solo…
Se produisant également en solo, Fidel a enregistré le disque « High Fidelity » (2015). C’est le résultat de plusieurs années d’expériences et de réflexions sur l’instrument dans les contextes les plus divers, au cours desquelles l’artiste landais s’est construit peu à peu un vocabulaire sonore personnel et unique. Son trombone se livre au spectateur, chante et souffle, éructe, hurle et s’arrête, halète, marmonne ou babille… « High Fidelity » n’est pas un disque de musique improvisée. Préoccupé par la dramaturgie en musique, Fidel Fourneyron nous livre un album ciselé, sans bavardage.
Un opéra lyrique inédit…
Son nouveau projet ? « La Chanson de Renart », un opéra mit en scène Jean-Pierre Laroche, écrit par le dramaturge Fréderic Revérend et joué par la chanteuse lyrique Dalila Khatir, accompagnée par un chœur d’enfants. Pour cette nouvelle œuvre, en cours d’écriture, Fidel Fourneyron a réinventé et adapté au chant lyrique des textes du « Roman de Renart ».
Le talentueux Landais est également pédagogue à ses heures perdues : le PESM de Dijon et de Poitiers, la Cité de la Musique à Marseille, le Martinique Brass Band… et dirige depuis septembre 2014 la Fanfare au Carreau, orchestre amateur de 50 musiciens en résidence au Carreau du Temple pour lequel il écrit un répertoire original. Enfin, en 2015, il a implanté la compagnie Uqbar dans les Landes, qui a pour objectif de permettre la production de ses projets.
Fidel Fourneyron est désormais une voix qui compte sur la scène du jazz contemporain, il a d’ailleurs été adoubé lors des Victoires du Jazz 2019 en tant qu’artiste montant.
Informations sur le site fidelfourneyron.fr
https://youtu.be/W8fnHm_rmmI
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