Publié le 19 mars 2014 à 07h43

Edito

Elections municipales J-4

Dimanche, les 1.815 communes du bassin Adour Gascogne vont choisir leur maire. L’enjeu est d’importance et l’on regardera particulièrement les 30 premières villes (voir ci-dessous) qui servent de locomotives et qui, à elles seules, regroupent 40% des habitants du 64, du 40, du 65 et du 32.

Comme nous l’avons déjà souligné, ce scrutin modifiera - quoi qu’il arrive - le paysage politique avec notamment le retrait des maires de villes principales comme Pau, Bayonne et Biarritz, qui se rajoutera aux changements qui sortiront des urnes dans une contexte national très différents d’il y a 6 ans.

Ces femmes et ces hommes qui prendront les commandes des 30 premières villes du bassin Adour Gascogne pèseront forcément sur notre avenir.

Tour d’horizon…

Pau, la première ville de ce territoire, a été mise au devant de la scène nationale avec la candidature de François Bayrou. Son duel avec David Habib, annoncé par les sondages, est particulièrement intéressant avec deux personnalités d’envergure.

Le leader centriste (favori dans les sondages) a réussi son pari de faire une union assez large pour partir à la reconquête d’une ville dirigée par les socialistes depuis 42 ans. De son côté, le candidat du PS a déjà marqué son propre camp de sa forte empreinte. Beaucoup se jouera dans les résultats du premier tour et dans la capacité d’une ou plusieurs autres listes à atteindre la barre des 10% permettant de se maintenir au 2e tour.

Les regards se tourneront aussi vers l’agglomération du BAB, avec le départ de deux grandes figures de la vie politique basque, Jean Grenet et Didier Borotra.

A Bayonne, un sondage annonce un score de 50/50 au deuxième tour. Henri Etcheto (PS) se retrouve face à deux candidats se revendiquant de la droite et du centre, Jean-René Etchegarray et Sylvie Durruty. Sauf surprise, l’union de ces derniers devrait se concrétiser au deuxième tour, c’est en tous cas l’une des clés du scrutin.

A Biarritz, la situation a toujours été difficile à décrypter et les discussions vont bon train en ce qui concerne les alliances éventuelles pour le 2e tour. En attendant, c’est Max Brisson (UMP-UDI) qui fait la course en tête d’après un sondage. Mais, les résultats devraient être serrés.

A Anglet, le suspens demeure entre le sortant socialiste Jean Espilondo et son challenger Claude Olive qui espère refaire basculer la ville à droite. Les résultats sur ces 3 communes détermineront la prise de pouvoir sur l’agglomération.

Dans les Landes, si Geneviève Darrieussecq semble solidement implantée et bien placée pour conserver son fauteuil. On regardera surtout vers Dax où l’ancien international de rugby, Jean-Pierre Bastiat, tente d’enlever la cité thermale au socialiste Gabriel Bellocq qui avait profité des divisions de la droite et du centre, il y a 6 ans. Si le basculement avait lieu ce serait une première dans le département du Béarnais Henri Emmanuelli : les deux première villes landaises dirigées par des maires de droite et du centre.

Dans les Hautes-Pyrénées, Gérard Trémège (PR) à Tarbes et Jean-Pierre Artiganave (UMP) à Lourdes devraient, sauf surprise, conserver leur siège dans un département pourtant largement dominé par les radicaux de gauche et les socialistes. Enfin, dans le Gers, le poids considérable de la gauche devrait permettre à plusieurs sortants d’être renouvelés, comme à Auch avec Franck Montaugé.

Quelques chiffres…

Au total, le bassin Adour Gascogne regroupe 1.513.319 habitants : c’est plus que Bordeaux et la Gironde (1.494.064), mais aussi plus que Toulouse et la Haute-Garonne (1.286.050).

Le 64 (Pays Basque et Béarn) représente 44,8% de la population de ce bassin Adour Gascogne, les Landes 26,5%, les Hautes-Pyrénées 15,7% et le Gers 13%.

Le Top 30 des 1.815 communes de ce bassin