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Et si vous viviez Pâques intensément, de l’autre côté de la Bidassoa ?

Envie de recueillement, de ferveur et aussi de festivités ? Alors, osez passer les Fêtes à Hondarribia, Azkoitia ou Pasaia. Dépaysement, dévotion et foi assurés…
SEMAINE SAINTE PAQUES 4
Vu le temps légèrement pourri de ces jours-ci, et des prochains tels que la Señora Météo les annonce, les touristes ne devraient pas avoir trop de mal à trouver des chambres en cette période de Semaine sainte, en particulier de l’autre côté de la frontière.

Car là, au Guipuzcoa, on sait se montrer respectueux de la tradition, avec de « belles messes » et des recueillements fervents, et aussi verser dans le folklore, voire dans le blasphème et un brin de débauche. Voici quelques idées de balades, tras los montes.

En face d’Hendaye, voici Hondarribia (Fontarabie en français). Rendez-vous le Vendredi Saint à 17h à l’église, où de la sacristie vont sortir les douze apôtres portant chacun les symboles les caractérisant : les clefs pour Saint-Pierre, une clochette pour Saint-Antoine, etc.

La messe terminée, les portes s’ouvrent et 25 Romains, Jaungoiko hartzaileak, entourent le Christ et le placent dans une urne de cristal, qui parcoure les rues du bourg, au milieu d’une immense dévotion, comme on n’en connaît plus guère chez nous.

Et le dimanche, c’est la résurrection, avec les mêmes protagonistes : sauf que les Romains tombent au sol, fracassés, que sonnent les cloches et que les pétards fusent…

D’autres destinations sont envisageables : Azkoitia, qui célèbre la Semaine sainte depuis le XVIe siècle sans interruption, avec sa procession nocturne et le bruit des « armatus », les soldats, qui frappent leurs lances sur le sol. Ou Pasaia, avec sa procession qui défile dans l’unique et sinueuse ruelle de la ville, avec la baie – et quelle baie ! - en horizon ; départ et retour de l’église, en passant par la place Santiago.

Et aux balcons, un spectacle unique : des milliers d’illuminations, dues à des lampes à huile ou de cire, que les familles placent sur les balcons.

Tout cela est naturellement coloré, vivant, joyeux et pourtant plein de recueillement. Et si vous ne nous croyez pas, n’hésitez pas à aller faire un tour, de l’autre côté de la frontière…

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