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L'INFO INCONTOURNABLEUn nouveau festival liant littérature et nature

Écrire la Nature se consacre au genre florissant du « nature writing », avec en fil rouge la littérature américaine. C’est le premier du genre en Nouvelle-Aquitaine.
Vu du Pic du Midi d'Ossau depuis la vallée d'Ossau.
Trois auteurs américains (Nick Neely, Kathleen Dean Moore et Scott Slovic) et une dizaine d'auteurs français (Alexis Jenni, Guillaume Sire, Anne Lasserre-Vergne…) seront présents pour cette première édition. Rendez-vous du 17 au 19 juin à Laruns.

Passionné de grands espaces, de randonnée et de littérature, Cédric Baylocq Sassoubre a créé ce nouvel évènement culturel rendant hommage au « Nature Writing » (littéralement « écrire sur la nature »). Ce genre littéraire né aux États-Unis mêle observation de la nature et autobiographie. Il revient pour PresseLib’ sur sa création, possible grâce à l’investissement d’Olivier Lafaye et Marianne Lassus,

Vous avez un profil urbain, mais possédez un lien étroit avec la vallée d’Ossau…

Cédric Baylocq (C.B) : Je n'y ai pas grandi, mais mes racines sont ici. Mon grand-père a été berger à Laruns avant de rejoindre Bordeaux, jeune, en tant que douanier. J’ai passé ma jeunesse au cœur d’une cité HLM, dans le quartier Bacalan, à Bordeaux, mais mon père m’amenait en Vallée d’Ossau pendant les grandes vacances. J’ai l’impression que plus on est urbain, plus le besoin de nature est présent.

J’ai fait une thèse de doctorat, j’ai voyagé un peu pendant mes études, notamment en Californie, où un j’avais notamment fait une petite étude sur l'émigration basco-béarnaise dans l'ouest américain et je suis devenu anthropologue.

Comment est né le Festival pyrénéen de littérature « Ecrire la Nature » ?

C.B : J’ai découvert le courant de « nature writing » il y a six ans en grande partie grâce à François Busnel, à son travail dans l’émission « La Grande Librairie » et dans la revue America. Son documentaire sur Jim Harrison sera d’ailleurs diffusé pendant le festival. Il y a trois ans, lors d’une randonnée en solitaire à Arriutort, j’avais emporté avec moi Un été dans la Sierra, de John Muir (le père fondateur des parcs nationaux aux États-Unis). En le lisant aux bords du lac du Montagnon, je me suis dit que la vallée d’Ossau serait l’endroit idéal pour un festival autour de ce genre littéraire qui valorise les espaces sauvages et la nature.

Quels sont les enjeux de cet évènement ?

C.B : Cet évènement ouvre à de multiples panoramas, topographies, imaginaires poétiques et littéraires. L’idée est d’apporter au public de la Vallée d’Ossau et du Béarn d’autres aires culturelles à travers ce qu’ils connaissent : la nature.

Nous avons aussi la volonté d’inscrire le Festival au cœur du territoire ossalois. Les infrastructures de Laruns sont donc parfaites pour accueillir l’évènement : le fronton, la halle et la médiathèque seront au centre du festival et la grange Mongaugé sera convertie en un espace pour accueillir des écrivains américains et français invités.

Après deux ans de confinement, les gens ont besoin de « nature writing » pour se déconfiner le corps et l'esprit. J’ai moi-même écrit le projet pendant le confinement. C’est aussi l’occasion de raviver ou d’établir des liens entre la Vallée et l'Amérique se réactivent, à travers l'histoire et la mémoire de l'émigration béarnaise, d’apporter de l’autre et de l’ailleurs sur notre territoire.

Quelle est l’originalité d’« Écrire la nature » ?

C.B : Ce n’est pas qu’une présentation d’ouvrages. Certains des auteurs invités liront des textes lors d’une balade poétique, animée par un orchestre. Il y aura également des cantères, une exposition sur le pyrénéisme au 19e siècle, un concert de blues dans la pure tradition américaine et le dernier jour, nous allons randonner vers Arriutort.

Enfin, les élèves du lycée Louis Barthou et du Soeix d’Oloron ont pu participer à un concours littéraire en écrivant un court texte sur un lieu de la Vallée d’Ossau qui les inspiraient. Les trois meilleurs textes seront sélectionnés par le jury du prix « Écrire la Nature ». Les autres seront affichés au sein de la médiathèque de Laruns.

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