Clément Maulavé et Matthieu Couacault
Un temps installée sur la pépinière Olatu Leku d’Anglet, la startup est désormais basée à Biarritz. Cette année, elle s’est lancée dans le vêtement de sport. Et ne compte pas s’arrêter là.
En 2020, Hopaal a franchi un palier en doublant son chiffre d’affaires, qui dépasse désormais le million d’euros. Une croissance fulgurante qui devrait se poursuivre à ce rythme cette année. Mais là n’est pas l’essentiel pour cette marque de vêtements très engagée, qui lutte avec ses armes contre le modèle en vogue de la « fast fashion » et du vêtement quasi-jetable.
Depuis Biarritz, où Hopaal dispose d’une boutique-showroom qui n’a pas désempli cet été, une équipe comptant désormais 8 personnes pilote l’activité et conçoit toute une gamme de vêtements fabriqués à partir de matériaux textiles recyclés, mais plus seulement.
Hopaal s’est vite intéressé au potentiel de matières naturelles comme le lin, qui présente l’avantage d’être cultivé en France et lui sert déjà à la confection de t-shirts ou de chemisettes. L’entreprise réfléchirait à recourir par la suite au chanvre, qui présente le même genre d’avantages.
Vêtements de sport et « pull du futur »…
Au-delà de matériaux plus vertueux, cette production se veut également locale, essentiellement française mais aussi en partie portugaise, toujours à moins d’un millier de kilomètres des bases de la jeune marque.
Côté distribution, Hopaal ne laisse rien non plus au hasard. On pense par exemple à son partenariat avec l’autre marque de jean made in France 1083, qui a débouché sur un concept de « veste infinie », autrement dit consignée, qu’on retourne à Hopaal une fois usagée. La jeune entreprise précise également que pour ses expéditions (les vêtements sont à plus de 96% vendus en ligne), elle utilise des emballages réutilisables de la société spécialisée RePack.
De même, Hopaal combat le modèle classique de production de masse en encourageant la vente par précommandes. Elle vient ainsi de lancer les précommandes annuelles de son fameux « pull du futur », tricoté et confectionné à Nantes à partir de laine mérinos recyclée. Les précommandes sont ouvertes jusqu’au 5 octobre prochain.
L’idée de l’opération, reconduite depuis maintenant 4 ans ? Ne produire que ce qui sera vendu et éviter tout gaspillage. Pour la marque biarrote, la remise en question est ainsi permanente. Elle cherche sans cesse à diminuer son empreinte socio-environnementale et c’est aussi pour cela qu’elle a souhaité échapper jusqu’ici au « modèle startup » des levées de fonds : afin de conserver toute son indépendance de décision.
Pour le reste, la stratégie d’Hopaal consiste bien sûr à élargir sa gamme de vêtements. La marque s’est lancée il y a quelques mois dans les vêtements de sport avec déjà t-shirts, shorts, leggings, brassières. Elle fait également fabriquer des maillots de bain. Elle médite sur des pantalons et chaussures pour compléter l’offre.
Et puis, ce qu’on ne dit peut-être pas assez, c’est qu’on parle tout de même de vêtements qui en plus d’être durables sont à la fois simples, sobres et élégants...
Pour finir, on ajoutera que la marque, qui souhaite œuvrer en toute transparence, tient un blog plutôt intéressant où elle s’explique sur ses choix. De quoi nous aider à questionner nos habitudes de consommation en matière de mode…
Plus d’informations sur le site internet de Hopaal à Biarritz
Photos : Hopaal – Thomas Lodin
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